

Titres
A1 In The Stone
A2 Can't Let Go
A3 After The Love Has Gone
A4 Let Your Feelings Show
B1 Boogie Wonderland (feat. The Emotions)
B2 Star
B3 Wait
B4 Rock That
B5 You And I
Crédits
Maurice White : chant, kalimba, batterie
Philip Bailey : chant, congas, percussions
Verdine White : basse
Al McKay, Johnny Graham, Marlo Henderson, Steven Lukather : guitare
Fred White : batterie
Richard Lepore : timbales
Paulinho Da Costa, Ralph Johnson : percussions
Larry Dunn : piano, synthétiseurs [Oberheim, Moog]
Steven Porcaro : synthétiseurs
Billy Myers, David Foster, Eddie Del Barrio : claviers
Don Myrick: saxophone alto, saxophone ténor, saxophone baryton
Fred Jackson Jr., Herman Riley, Jerome Richardson : saxophone
Andrew Woolfolk : saxophone ténor
Bobby Bryant, Jerry Hey, Michael Harris, Oscar Brashear, Rahmlee Michael Davis, Steve Madaio : trompette
Benjamin Powell, William Reichenbach, Garnett Brown, George Bohanon, Louis Satterfield, Maurice Spears : trombone
Barbara Korn, Marilyn Robinson, Richard Perissi, Sidney Muldrow : cor
Anton Sen, Sherman Bryana, Carl LaMagna, Cynthia Kovaks, Gina Kronstadt, Haim Shtrum, Harris Goldman, Henry Ferber, Henry Roth, Ilkka Talvi, Jack Gootkin, Jerome Reisler, Jerome Webster, Joseph Goodman, Joseph Livoti, Judith Talvi, Leeana Sherman, Marcy Dicterow, Pamela Gates, Pavel Farkas, Ronald Clarck, Rosmen Torfeh, Sheldon Sanov, William Henderson : violon
Daniel Smith, Delores Bing, Jacqueline Lustgarten, Jan Kelley, John Walz, Kevan Torfeh, Larry Corbett, Miguel Martinez : violoncelle
James Ross, Laurie Woods, Linda Lipsett, Marilyn Baker, Rollice Dale, Virginia Majewski : viole
Dorothy Jeanne Ashby : harpe
Composition : Allee Willis (A1, A2, A4 à B3, B5), David Foster (A1, A3, A4, B3 à B5), Maurice White (A1, A2, A4, B2 à B5)
La folie des grandeurs.
En 1978, Maurice White et ses managers fondent leur propre sous-label chez CBS, ARC (American Recording Company). Tandis qu'un studio flambant neuf (The Complex) est créé à Los Angeles avec la complicité de l'ingénieur du son George Massemburg, embarqué dans l'aventure depuis l'album Spirit (1976).
Après le Best Of de 1978, I Am est donc le premier album studio qui paraît dans cette nouvelle configuration.
Le trip afro-futuriste démarré quelques années plutôt (graphiquement, avec les pyramides fluorescentes de la cover de Spirit, en 1976) bat désormais son plein. L’illustrateur japonais Shusei Nagaoka, déjà responsable des pochettes de All’n All (1977) et du Best of, volume 1 (1978), est à nouveau sollicité, et produit une gatefold absolument emphatique (voir plus haut), mélangeant signes du zodiaque, références à l’Egypte antique et soucoupes volantes. Sur scène, les shows du groupe multiplient effet pyrotechniques, séances de lévitation, lumières laser, pyramides volantes entre autres tours de magie (le jeune David Copperfield s’y fera d’ailleurs la main).
Musicalement, l’album est un incroyable barnum sur-arrangé mais souvent jouissif.
En particulier à l’écoute de la face A, face concept aux quatre titres parfaitement enchaînés : une ouverture grandiloquente avec « In the Stone » (dont l'introduction fut celle du film dimanche soir de TF1 dans les années 90), suvie du punchy « Can’t Let Go », puis du calme d’une bluette à succès réussie (« After the Love Has Gone », #2 dans les chats pop us) avant la tempête groovistique de « Let Your Feelings Show ».
La face B est quand à elle partiellement gâchée (à mon goût) par l'insupportable "Boogie Wonderland" (la principale faute de goût du groupe avec l’abominable album synthétique de 1983) et deux mièvreries sans grande saveur ("Wait", et dans une mesure moindre "Star"), mais heureusement sauvée par l’instrumental « Rock That » (qui servi lui aussi d’indicatif pour une émission radio des années 80), et la jolie ballade «You and I » qui clôt l'ensemble.
Un opus peut-être un poil indigeste au final, mais qui reste pour moi un putain d'album; après des centaines d’écoute, je me sens toujours pousser des ailes quand j'entends l'intro de "Let Your Feelings Show"

Il sera, en revanche, bien difficile pour le groupe des frères White de poursuivre dans la même lignée. A l'exception de Raise! (1981), leur discographie future sera une longue suite de semi-échecs commerciaux (et parfois, il faut bien l'avouer, artistiques).
In the Stone
Can't Let Go
After The Love Has Gone
Let Your Feelings Show
Boogie Wonderland
Star
Wait
Rock That
You and I