Sylvia St. James - Magic (Elektra – 6E-268, 1980)
Titres
A1 Can't Make You Mine 3:24
(Joseph Brown)
A2 Better Things 4:48
(Bob Oliver, George "Dreams" Williams, Lenny White)
A3 Ghetto Lament 5:00
(Tommy Smith, Weldon Irvine)
A4 Let Love Groove Me 3:37
(Donald Blackman, Larry Dunn, Lenny White)
B1 Motherland 5:08
(Lenny White, Leslie Renee)
B2 Black Diamond 4:22
(Joseph Blocker)
B3 Magic Minstrel 3:50
(Larry Dunn, Sylvia St. James)
B4 So I Say To You 3:22
(Donald Blackman)
B5 Almaz Interlude 1:00
Crédits
Producteur : Larry Dunn, Lenny White
L'album s'appelle "Magic" et jamais un album n'a aussi bien porté son nom.
Aussi bien sur son contenu que pour sa pochette où notre artiste Sylvia St James, véritable Shéhérazade , s'offre a nous, les bras croisés, dans un acte de contrition Soul.
Dès que l'on voit cette pochette, dès que l'on écoute ce breuvage céleste on ne peut que se précipiter pour en savoir plus sur cette damoiselle.
Peine perdue ! presque rien sur le Net!
C'est vite résumé : du menu fretin (le début) jusqu'à la reconnaissance, presque la gloire : en 1977 elle intègre le groupe "Side Effect" en tant que "3rd female vocalist"
![HappyFun :P](./images/smilies/976.gif)
Heureusement que des producteurs avisés passaient par là, en 1980 plus exactement, Lenny White (Return To Forever) et Larry Dunn (EW&F) ont transformé cette petite cendrillon, cantonnée au troisième rôle, en une Princesse Orientale à la voix de Crystal.
Parce que cette fille a un p'tain d'organe vocale, elle me fait penser à ce qu'aurait pu faire Minnie Riperton si elle avait vécu plus longtemps.
Pour une fois j'aimerais commencer par la face B "Motherland" : Ecoutez moi cette exposition, on se croirait tout simplement dans un paysage de désert oriental, tourné Technicolor, où les Monument Valley seraient remplacés par les Pyramides d'Egypte, tout cela avec une basse seule, des violons orientaux qui pointent leur nez, quelques gongs, des accords de guitare à la Al DiMeola, quelle attente, quelle tension ! avant que la vague symphonique s'engouffre et que la voix de Sylvia rafle tout sur son passage.
Jusqu'à la 2:01 min (clin d'oeil à bluesy
![Cool :cool:](./images/smilies/icon_cool.gif)
Chef d’œuvre.
La deuxième ballade qui déchire est "Ghetto Lament" sur la Face A, un dialogue entre la mère et son enfant, et dieu que j'aurais aimé avoir une maman avec cette voix bouleversante, qui bercerait mes espérances soul.... Et quand elle chuchote "Waiting For A Day" (02: 09) alors là c'est l'extase ! elle rejoint Minnie au Paradis.
![Love :love1:](./images/smilies/983883.gif)
Et pour couronner ces instants magiques "Magic Minstrel", morceau qui commence comme une ballade (avec trompette bouchée) pour finir par un soul jazz classieux limite boogie.
Je me permets de revenir sur le mot Boogie, car le disque en est bourré, si toute la Majesté, la Luxuriance, le Style émane en grande partie des ballades citées, la Miss excelle en plus sur les morceaux rapides.
Vous n'avez qu'à écouter "Better Thing" et "Can't Make You Mine" ce sont des monstres de Boogie, on dirait du EW&F de la meilleure cuvée (merci Larry).
Et pour finir je vais donner la conclusion à FunkMySoul : "Her spirit rooted in the love-ethic of 1960’s soul, her vocal freedom honed through the jazz-fusion/rock projects in the 1970’s and her overall celebration of all things Divine and beautiful makes ‘Magic’ truly a bewitching slice of vinyl."
Note: 5.5 stars / 6
Extraits:
Motherland :
Ghetto Lament :
Magic Minstrel :
Better Things:
So I Say To You :