Ben évidemment il s'agit en majorité de Northern Soul.
Mais j'ai dû lire une 40taine de pages et je suis scié par les infos que j'y lis...
En effet il parle (évidemment) pas mal de son club fétiche, Mecque de la Northen Soul où il a officié pendant 7 années (le célébrissime Wigan Casino) et parle de l'influence qu'un DJ peut avoir sur les danseurs et aussi sur la vente de disques.
Mais plus important à mon sens, c'est que chacun des disques qu'il a choisi pour ces pages, est présenté avec le maximum d'infos sur l'artiste, le label, le pourquoi du choix.
On y retrouve ainsi de belles histoires car la plupart de ces artistes sont restés dans l'ombre pour ne pas dire l'obscurité la plus totale. Leur rendre hommage de la sorte est juste est vraiment une bonne chose au moins pour leur mémoire (beaucoup n'étant plus là)
Par contre une seule chose me gêne pas mal voire même énormément.
Comme beaucoup des DJs de cette époque, et l'exclusivité nécessaire à la renommée du DJ 'découvreur de la pépite', Richard Searling annonce à chaque fois le disque et son auteur, et aussi le faux nom sous lequel il l'annonçait à la foule ou à ceux qui lui demandaient quel était le titre qu'ils entendaient.
Pour moi c'est une aberration sans nom, obligeant j'imagine, ces pauvres hères à chercher en vain (et pour cause) ces galettes. Le but étant de préserver le plus longtemps possible cette fameuse exclusivité.
Moi qui ne vis que pour le partage je dois dire que çà me choque un peu.
Mais il y a pire...
Sur la chronique que je viens de lire ce matin (Diane Renay – Can’t Help Loving That Man) j'apprends que Richard avec son complice John (tenant d'une des plus célèbres boutiques de disques du Royaume-Uni) avaient été jusqu'à éditer sur le label qu'ils avaient monté (Grapevine Records) ce disque mais sous le nom (faux donc!!!) sous lequel il l'annonçait à qui lui posait la question!
C'est à dire qu'ayant popularisé le disque sous le nom de Laura Greene, et poussé donc par la demande du public pour ce titre, ils ont sorti çà sous le faux nom, car s'ils avaient mis le vrai nom, les ventes (j'imagine) n'auraient pas décollé...
Du coup (je me pose la question) QUID des royalties à l'interprète réelle, QUID de la réaction de Laura Greene si elle en a eu connaissance, QUID des acheteurs qui ont du attendre probablement des années de savoir qui ils écoutaient réellement (si même ils le savent!).
Diane Renay
Laura Greene
Je trouve çà tout bonnement hallucinant...
A la limite je ne sais même pas comment lui même s'y retrouvait parce qu'il fallait donc se rappeler de deux noms différents et la plupart du temps il changeait aussi le titre...

Mais ceci dit, c'est la cuisine des DJs anglais, et pour le reste ce bouquin est fortement recommandable si on a une affinité pour la Northern Soul, pour l'origine et le fonctionnement du mouvement par un des acteurs emblématiques du genre. On y apprend énormément de choses sur les artistes eux même. Passionnant.