(DCA Records DCA 101, 1972)

Tony Camillo avait un nom de producteur, cigare au bec, le teint jaune, les yeux qui pétillent, constamment en sueur, d'une libidineuse sueur; producteur était effectivement sa profession. Quand il rencontra Syl Williams et son groupe à Washington, il s'aperçut vite qu'ils étaient très brut de décoffrage : quelques chansons tenues par des voix honnêtes et aiguillées par un orgue virevoltant (l'instrumental de la face B est un vestige de ce passé). C'était tout. Alors il décida de tout reprendre au début; en commençant par le nom du groupe. "Si tu veux du fric, plein de succès alors il faut le dire, le marteler, pas se cacher !" éructa Tony "Je veux faire du business avec vous, bande de ploucs, alors autant vous appeler Chamber Of Commerce, là au moins c'est clair" et il essuya la sueur jaune de son front avec le mouchoir de soie offert par sa maman.Il fit de nouveaux arrangements sur "I'm Free To Live", de loin la meilleure chanson du groupe, en introduisant le motif de piano à l'écho démesuré et rehaussé par des "houhou" tonitruants ! tellement addictif à l'écoute qu'il en oubliait, à chaque fois, les cendres noires de son cigare qui tombaient sur sa chemise blanche à jabot !

I'm Free To Live :
The Commerce Thang :
La version de Chamber Of Kommerce, ce n'est pas une blague, un an après sur Babylon ( BRC 1107), intitulée "Free To Live" :
