(Zoo York Recordz 4W9-2473, 1981)



En voyant ces pochettes délirantes on comprend mieux pourquoi Marc André Edmonds voulait être le roi de New York des graffiti. Son domaine était les métros sales et bariolés dans les catacombes de la ville sous le nom d'ALI. ALI était aussi poète avant d'être chanteur et son thème favori se trouvait être les bouches d'incendie des rues sales et bariolées qui devaient purifier la ville. En tant que chanteur il se faisait appeler J. Walter Negro «Le rappeur de Playin 'Brown».
ALI prétendait être plus fort que Basquiat et Walter Negro que toute la scène funk et rap de New York réunie.
Le seul point commun avec Basquiat, le prince du Street Art, est qu'il mourut jeune, consumé, lui, par la cocaïne.
Et pourtant il débuta dans la musique sous les meilleurs auspices; il fut signé rapidement par le producteur célèbre John Hammond et pu créer son propre label Zoo York Recordz. On choisit pour lui les meilleurs musiciens professionnels : Arturo O'Farrill Jr, Lon Hillyer, Tomas Doncker.
In fine, le morceau "Shoot The Pump" devait "changer l'histoire de la musique ... mais il ne l'a pas fait."
Qu'est ce qui s'est passé ? Pourquoi la pièce est-elle tombée du mauvais coté ?
C'est facile à comprendre : Negro (le personnage de la chanson) meurt au bout de trois minutes, tué par la police au cri de "Shoot The Punk" car Negro, afin de purifier les passants, ouvrait les pompes à incendie avec une clé anglaise et les aspergeait de leur semence : "Shoot The Pump".
Négro n'avait pas besoin des oracles pour connaitre sa destinée. Il a mis en scène sa mort sur le groove le plus torride possible émaillé de percussions aux éclats tranchants où jaillissaient des éclairs de guitares et de sax qui cisaillaient la moite et cotonneuse scène du meurtre. Une mort jouissive !

Version Longue :
Version 7" :
Petite bio :
