Vol. 1 (Barclay 900 502, 1976)
Vol. 2 (Barclay 900 527, 1977)
François De Roubaix – Les Plus Belles Musiques De François De Roubaix Vol. 3
(Barclay 900 577, 1979)
François de Roubaix est peut-être, à tort ou à raison, le plus culte des compositeurs de BO français. Une réputation qui tient probablement autant à une trajectoire fulgurante et tragique (autodidacte, il disparaît à l'âge de 36 ans en 1975 dans un accident de plongée sous-marine, au faîte de sa gloire, après avoir composé les musiques de films classiques comme "Le vieux fusil", "Dernier domicile connu", "L'homme orchestre", "La scoumoune", "Le samouraï", "Les grandes gueules", "Adieu l'ami"...), qu'au caractère novateur de ses compositions (il est l'un des premiers à introduire synthétiseurs et boites à rythmes dans le genre et est à ce titre un des compositeurs de soundtracks de film les plus samplés).
Nombre de ses disques sont désormais des pièces de collection particulièrement onéreuses, aussi une bonne entrée en matière peut-être la série de compilations en 3 volumes publiée sur Barclay à titre posthume de 1976 (volume 1) à 1979 (volume 3). Malheureusement, la plupart des ses compositions vraiment groovy n'y figurent pas (souvent des faces B de singles comme par exemple le titre "les dunes d'Ostende" sur le single des "Lèvres rouges"). On y trouve quand même quelques titres particulièrement intéressants, en particulier sur le volume 1, qui constitue une occasion très abordable d'écouter chez soi en vinyle un de ses chefs-d'oeuvre, le theme de "Dernier domicile connu" (1970), probablement un des thèmes de film les plus samplés de l'histoire (KRS One, Missy Elliott, Robbie Williams, Snoop Dog...). Sur ce même volume on trouve aussi le thème, très intéressant, du film "Les caids" (1972) également samplé, et un extrait de la BO culte de "l'Homme Orchestre" (1970), sans doute le film le plus pop de Louis de Funes.
Dernier domicile connu (1970)
Les Caïds (1972)
L'homme orchestre (1970)
Le volume 2 est un ton nettement en dessous, on y trouve toutefois le frénétique et novateur thème du film obscur "Les anges" (1973), ainsi que celui, sombre et typique de ses compositions (et lui aussi samplé) de "Adieu l'ami". En fait le coté vraiment frustrant du volume vient du fait que les meilleures faces de singles comme "Les lèvres rouges" ou "Les amis" aient été laissées de coté.
Les anges (1973)
Adieu l'ami (1968)
Enfin le troisième volume présente la particularité de présenter des plages inédites (à l'époque), qui n'apparraissent en conséquence dans aucun film. Ce qui explique probablement pourquoi il s'agit du volume, de loin, le plus coté. Pas de funk au sens propre, mais matière à sample sur la majorité des titres, dont certains lorgnent vers le travail avant-gardiste d'un Jean-Jacques Perrey.
Extraits du volume 3
La frite équatoriale
La fête des deux avions
Mauvaise nouvelle on ne part plus