- "Bobby are you crazy !"
- "Yes, Krazy Bout Da Music ! "
Eddie Thomas le boss du label éponyme et manager de Curtis Mayfield ne savait plus à quel saint se vouer !
- "Il n' y a que toi Curtis pour me sortir de ce merdier, ce jeune mec est fou, mais quel talent !"
Curtis releva le challenge car il aimait l'excentricité, l'extraordinaire; la folie lunaire de Donny Hathaway l'avait beaucoup stimulé ces derniers temps.
Quant à Bobby Franklin c'était un monstre, un ogre qui jouait de tous les instruments de la façon la plus sauvage : la batterie se devait d'être cataclysmique, rangeant un Keith Moon au rayon des jouets, la guitare ne pouvait que rugir sous les effets du larsen et des pédales fuzz.
Comment faire une chanson avec tout ça ?
"Bring It On Down To Me" fut enfanté dans la douleur, mais il en sortit un vrai morceau de funk violent et incendiaire à l'opposé de ce que Curtis avait l'habitude de faire. Seul instant de grâce, une flûte traverse le morceau, chahutée, combattant, tel David contre Goliath, les morsures des guitares fuzz et le chaos d'une batterie apocalyptique !
Bring It On Down To Me :
La discographie de Bobby dans les années qui suivirent mérite entièrement notre attention, plus sauvage et encore plus indisciplinée (voir le site : Boby Franklin's Insanity)
: j'imagine le son à fond balancé dans une salle et la foule en délire sur ce tempo bouillonnant, enivrant. C'est trippant et comme le chanteur 
: la flute est mise en avant et la batterie bien présente, la gratte furieuse (1mn40) et quelques notes de basse bien senties (2mn22) 
