à chaud
je vais être très subjectif car je ne l'avais pas vu depuis dix ans, et comme je l'adore, forcément j'en ai pris plein les yeux et les oreilles. 2h40 environ, un stade loin d'être dégarni finalement, un son pas mal de là où j'étais, pas d'écho, sa voix était parfaitement distincte, les musiciens sont biens, mais j'ai l'impression que l'ère des Revolution reste inégalable en live
Maceo, lui, en Jellaba blanche

, égal à lui-même, c'est-à-dire génial
Les premiers mots de Prince : "everybody get on the floor" pour une version foudroyante de "D.M.S.R."
Pantalon blanc ample et dessus jaune, il glisse sur scène à la JB

son double pas chassé est toujours aussi magique ! le geste est souple et assuré, du grand art, je reste béat. La bassiste maltraite avec acharnement ses cordes, ouf, ça cogne sévère d'emblée ! le brasier est déjà allumé, ça va durer une demi heure : "Pop life" et surtout une version vraiment démente de "Musicology" avec un Maceo inspiré (mais pas synchro avec Prince sur une séquence probablement improvisée).
"Shhh" viendra calmer admirablement le jeu, mais aussi "Nothing compares to U", que j'ai trouvé très réussi
Autres grands moments de folie furieuse : un "Come together" torride façon gospel-funk sur lequel je me suis mis en mode church dance, avec Maceo posant ces deux trois notes magiques qui hissent aussitôt le groove d'un cran, extraordinaire ! Une version ébouriffante de "Play that funky music" où le Kid a fait hurler sa guitare comme un forcené, quelle énergie ! Des reprises de Sly : "Everyday people" que tout le stade a bien sûr chanté, mais surtout "Thank you for talking to me Africa", dont la ligne de basse hypnotique et le groove obsédant m'ont expédié direct au paradis. Et puis il y a cet art de fondre les titres l'un dans l'autre : "Sexy dancer" avec les textes de "The freak" et surtout un "Don't stop til you get enough" d'anthologie mixé avec "Cool" de The Time qui a mis le feu au stade.
Sinon il y a eu tous les tubes de circonstance dont un "Purple rain" ponctué d'une pluie pourpre qui s'est abattue sur le tout stade

féérique ! Aussi simple que dans une salle de bal.
Les gens se sont bien déchaînés sur "Cream"

) et le rappel a été un long medley de titres de 84, j'ai fait la moue tout en me disant que c'était de bonne guerre de finir sur "Let's go crazy", "Delirious" et tout le répertoir un peu pop, mais "Kiss" est venu servir une dernière slice of funk, s'achevant avec Prince, tout de noir, pour une démonstration de danse éblouissante, et puis hop, disparu... énorme. j'étais rassasié.
la présence de Maceo a beaucoup pesé, il y a eu cette version house de "The look of love" que j'ai d'abord accueilie fraîchement, et puis boum, il démarre et ce n'est plus du tout la même histoire, on se met à groover sur de la house

Prince l'appelle "mon maître" ("my teacher"). bel hommage...