Funk-o-logy

Groove Collective – S/T
(Reprise Records/Giant Step Records 1-45541, 1994) US 2 x LP


En digne héritier de Dizzy Gillespie et John Coltrane, ce collectif new yorkais, composé d'une dizaine de requins de studio virtuoses et mélomanes, pratique un jazz funk groovy très inspiré.

Remarqué dès 1993 avec l'instrumental catchy "Dream Time" et ses lignes de flûtes et de saxos enivrantes, le groupe va s'imposer rapidement comme un des espoirs montants de l'écurie Giant Step avec laquelle le combo signera, l'année suivante, son premier album éponyme.

Superbement arrangé, ce disque aux sonorités jazzy old school très free mâtinées de hip hop et produit à la manière d'un live, fit l'effet d'une petite bombe à sa sortie en bousculant le microcosme de la scène Acid Jazz de l'époque auquel il apporta un second souffle.
Extraits en écoute ici = http://www.amazon.com/Groove-Collective/dp/B000002MPH

Je l'attendais celui ci. bravo Foxy.
Quand j'ai vu ton post sur Brooklyn Funk Essentials, je me suis dis tiens il y avait "Groove Collective" à la même période.
Alors eux sur scène ils dépotaient grave de grave.
Mené d'une main de maitre par Jay Rodriguez, ils sont d'une efficacité redoutable.
J'avais bien accroché sur le second "We The People"
Le double Live est terrible.

Groove Collective ‎– We The People
(Giant Step Records ‎GSR-2-194, 1996) US 2 x LP


En 1996 le groupe sort son deuxième album, le fameux We The People, qui s'inscrira comme son plus gros succès commercial.
Dès l'introduction à la rythmique très syncopée "Jay Wrestles The Bari Constrictor", cet galette semble vouloir se démarquer de la précédente en nous entraînant vers des contrées plus exotiques et plus dansantes. "Loisaida" distille subtilement une ambiance calypso flirtant avec les Caraïbes, "Everybody" emprunte à un Acid Jazz que n'aurait pas renié les Brand New Heavies, "Hide It" se démarque avec ses cuivres et son vibraphone joyeusement festifs, le jazz disco de "Anthem" semble avoir été calibré pour les dancefloor et l'insouciant "Nightwaves" se fredonne comme une obsédante rengaine brésilienne.
Aujourd'hui encore, ce disque continue de s'imposer comme un des grands classiques du groupe.
En écoute "Lift Off", le single très commercial de l'album =


Et en bonus spécial, une étonnante reprise de 42nd Street Tenderstep (titre ne figurant que sur la version japonaise de l'album We The People) repris ici par un groupe asiatique =

Alors eux sur scène ils dépotaient grave de grave.

Je les ai toujours loupé malheureusement, mais ce groupe étant particulièrement prolifique (bien qu'ils se soient un peu calmés ces derniers temps), ils reviendront certainement nous chatouiller les tympans.

Je le souhaite, j'en ai un souvenir incroyable ils avaient mis le feu au Nice Jazz Festival.
Il faut que je prenne le temps de chercher, je dois avoir des photos de cette soirée.
Galliano en ouverture suivi de DAG et Groove collective pour finir la soirée.
Je suis rentré chez moi, mes pieds ne touchaient plus le sol. lol

Groove Collective ‎– Dance Of The Drunken Master
(Shanachie ‎5045, 1998) US CD


En 1998 le groupe sort son troisième, Dance Of The Drunken Master, chez Shanachie.
Avec cet album peut être un peu plus mid tempo que les deux précédents, le groupe acoquine son jazz, toujours aussi irréprochablement produit, à quelques expérimentations électroniques (Deal With It), hip hop (Bionic), tribales (St Gallen), voir même arabisantes (Tangienzale).
En écoute "Que Te Pasa'Ti" et ses rythmiques salsa =

Groove Collective ‎– Declassified
(Shanachie ‎5058, 1999) US CD

Plus électronique que jamais et toutes basses dehors, au risque de destabiliser ses fans les plus puristes, Groove Collective ose en 1999 l'incartade Declassified, combinant audacieusement jazz et disco.
Sans négliger ici pour autant ses habituelles incursions dans le hip hop (On A Feeling) ou la musique latine (Sabrosona), le collectif signe sans doute là son album le plus décrié.
Up All Night :

Groove Collective ‎– It's All In Your Mind
(Shanachie SH5074, 2001) US CD

Sans doute soucieux de régénérer son Karma, avec son cinquième opus, It's All In Your Mind (2001), Groove Collective s'essaye cette fois-ci à un tout nouveau trip, en assaisonnant son jazz funk, désormais plus cosmique et plus planant que jamais, d'un zeste d'ambient New Age.
Intermède jazz latino obligé, Groove Collective est également rejoint sur cet album par Chucho Valdes pour un Stargazer d'anthologie.

Earth To Earth :

Groove Collective ‎– People People Music Music
(Savoy Jazz ‎SVY 17596, 2006) US CD

Nominé aux Grammy Awards avec People People Music Music (2005), Groove Collective revient, sans excentricité aucune, vers le jazz funk basique qui caractérisait ses premières productions. Au summum de son art, le groupe délivre ici un album en tous points parfaitement maitrisé mais sans réelles surprises pour qui suit le collectif depuis ses débuts.
Au nombre des guests stars, Fred Wesley joue du trombonne sur le titre "DFU" et Eddie Bobé, star de la musique afro-cubaine, chante sur l'hommage à Tito Puente.

Cet album est disponible avec 3 pochettes différentes. Une des version propose curieusement les titres dans un ordre exactement inversé par rapport aux deux autres disques, tandis que la version japonaise propose de son côté l'inédit "Lapsang Souchang".
DFU live :

Pour les plus complétistes, signalons également l'existence d'albums solo du trompettiste Fabio Morgera et du saxophoniste flûtiste Jay Rodriguez, sans oublier les 3 albums live, inédits et raretés du groupe (un simple et deux double CD) sortis chez Kufala.

Les 2 doubles lives sont fabuleux.
Jay Rodriguez a joué avec Prince, Ray Baretto, Tito Puente et Natalie Cole.
Bill Ware a lui joué avec Art Blakey & the Jazz Messengers et il a fait certaines tournées avec Steely Dan.

Tout deux avaient monté le projet GROOVE THING "The adventure" c'était sorti sur le label Eight Ball en 1994.



1. Groove Thing
2. Too Late
3. On the Sand
4. Is This Water Good?
5. Giver Her a Love
6. Nocturnal Interlude
7. Cause Everybody
8. Nocturnal Interlude
9. Sly 2
10. Sax It Up

grosse préférence pour le deuxième album, même si tout le reste tient bien la route (trop fort la "space bass" sur l'étonnant "Up all night" !)

Je suis un inconditionnel de ce groupe (hein Foxy !). Franchement y'a rien à jeter dans cette discographie. Voilà un groupe qui a su développer une identité propre et un son reconnaissable même s'il s'inscrit dans une lignée d'autres artistes.

Au titre des sides projets vous pouvez éviter les albums embrûmés du batteur et du clavier. C'est vraiment spécial !!!!

Je suis un inconditionnel de ce groupe

Sans blague !
Dis donc ça fait longtemps qu'ils ont sorti un album, on les a connu plus productifs : petite panne d'inspiration ?

Ben je sais pas trop. De mémoire il s'était aussi passe un peu de temps avant la sortie du précédent (peut être moins?). Peut être leur faut il aussi une maison de disque ? J'irai jeter un oeil sur leur site/forum s'il existe toujours.