


Titres
A1 Awakening - Prologue Spring Thing 9:36
A2 When Will It Ever End 7:16
Sifflets, Cloches – Arlington Davis, Ken Chaney, Steve Galloway
A3 Convulsions 6:37
B1 Kera's Dance 10:05
B2 Jupiter 7:33
B3 Brand New Feeling 5:50
Basse – Richard Evans
B4 Awakening - Epilogue 1:08
Crédits
Reggie Willis : basse
Arlington Davis, Jr. : batterie
Frank Gordon : flugelhorn, trompette, Leader
Ken Chaney : piano, piano électrique, Leader
Richard (Ari) Brown : saxophone ténor, flûte
Steve Galloway : trombone
Producteur, Enregistrement : Gene Russell
Pour continuer dans la série Black Jazz, le premier des 2 superbes albums commis par The Awakening, groupe de Chicago sur le fameux génial label Black Jazz. Ces 2 albums allient parfaitement la base qui caractérise ce label c’est-à-dire le soul jazz et le jazz spirituel avec des touches extrêmement bien senties de jazz funk, qui sont sur ces 2 albums plus que des touches.
Le nom Awakening veut tout dire et lui aussi colle bien à la conscience du label qui se veut protestataire (cf le logo du label et le nom du label). The Awakening ont une contestation à travers la musique que je qualifierai de « pacifique », ce n’est pas la rage (comme on peut avoir avec Rage Against The Machine, exemple complètement hors Funk-o-logy mais parlant !), c’est plus subtile, ça nous prend tout doucement, c’est comme latent mais bien présent.
The Awakening est composé de musiciens qui ont suivi un parcours « académique ». Ils ont fait leur études à l’Université, les 2 leaders (Ken Chaney et Frank Gordon) ayant un diplôme en composition. Les membres du groupe ont quand même baroudé et fait leurs classes avec Count Basie, Duke Ellington, Eddie Harris, Milt Jackson, Herbie Hancock, Quincy Jones entre autres.
L’album est cohérent de bout en bout et d’une qualité qui ne fléchit jamais. Il est encadré par un prologue et un épilogue, comme s'ils nous racontaient une histoire. Le titre de l’album veut tout dire et est bien en rapport avec le nom du groupe. Oui, il faut se réveiller, arrêter de subir et d’être prostré et faire renaître les sens…
When Will It Ever End : morceau d’une pureté et spiritualité envoûtantes… Ce morceau dégage une puissance qui prend aux tripes, c’est langoureux, on sent comme une lente lamentation appelant au réveil. Il nous prend tout en douceur, nous caresse tout en voulant nous ouvrir les yeux, il y a cette fatalité mais il ne faut pas l’accepter, réveillons-nous, révoltons nous mais par la paix.
Au milieu du morceau, il y a comme un cri de détresse qui sort du sax, une souffrance, une envie de sortir du carcan mais on n’y arrive pas… puis le Rhodes reprend comme pour calmer le sax, t’en fais pas, on va y arriver, et le tout toujours accompagné de ce « riff » répétitif de la contrebasse, comme pour nous ramener les pieds sur terre de la fatalité. On entend ensuite la nature, les oiseaux joués par la flûte et le (le nom ne me revient pas). pffffffffffffff, ce morceau est tellement fort.
L’autre morceau dans un tout autre registre qui détonne est "Brand New Feeling". Ce coup là, retour au jazz funk avec le Rhodes et les cuivres qui mènent la danse avec en toile de fond toujours cette contrebasse et évidemment ce super rythme de batterie.
Tout aussi bon "Kera’s Dance" qui doit plaire à WB avec sa flûte bien présente et "Convulsions" un peu plus punchy.
"Jupiter" est du pur jazz dans toute sa splendeur pour recoller les morceaux du jazz !! Bref un super album…
When Will It Ever End
Convulsions
Kera's Dance
Jupiter
Brand New Feeling