funkiness a écrit :jamais vu Marcus Miller se faire allumer sur un forum funk, tu fais fort The Funky Whistler, mais c'est ton droit le plus strict
J'aime Marcus Miller en tant que bassiste, mais je trouve que ses prods, ses arrangements et ses choix d'instrumentation sur les albums de Miles Davis sont vraiment ratés, datés eighties. La musique est si synthétique qu'elle en est froide, désincarnée, aseptisée, clinique. Quand on voit que les arrangements de Gil Evans eux, n'ont pas pris une ridule ça fait peur (comparez qinsi
Sketches Of Spain avec
Music From Siesta, c'est édifiant).
Quant à être un "puriste", je réfute complètement, je ne sais même pas ce que ça veut dire. J'aime le Miles acoustique et électrique, j'aime le delta blues et le blues-rock, j'aime le be-bop, le jazz modal, le Free-Jazz, et le jazz-rock, j'aime le raw funk et le jazz-funk, j'aime Chuck Berry et Jimi Hendrix, j'aime le gospel et la soul, j'aime le rap old-school, le folk, la country bref, je ne crois pas du tout être sectaire ou monomaniaque. C'est juste que je suis allergique aux productions aseptisées et synthétiques.
Les puristes, ce sont des fans de blues qui te disent que y'a rien de bon après 65, ou des fans de folk qui ne supportent pas une guitare électrique.
Revpop a écrit :
Pour illustrer le tout je vais vous donner pour moi les deux albums "funk" de Miles Davis. Le premier :
"Jack Johnson" : brûlot funk de 1970 en hommage au premier boxeur noir, avec Herbie Hancock,
John McLaughlin, Billy Cobham, Michael Henderson on Fender bass, et Steve Grossman on sax.
Ça c'est du très lourd, fantastique album, j'adore.
Revpop a écrit :Le deuxième :
"Tutu" : Marcus Miller a fait sur ce disque de Miles, ce qu'ont fait les Mizell pour Donald B. et consorts dans les années 70, et Gil Evans pour le même Miles dans les années 50.
Un Ecrin pour le Bijou "Miles" avec un son venu d'ailleurs. Quel groove élastique et diabolique !
Là par contre, et hormis sa superbe pochette et la la trompette de Miles avec sa sourdine Harmon, y'a pas grand chose à sauver sur ce disque: avec la présence de requins de studios, les arrangements et la prod sont si datés eighties, on dirait du Phil Collins instrumental.
Faut vraiment aimer les sons et les prod eighties (ou réusssir à en faire abstraction) pour apprécier les prod de Marcus miller avec Miles. Parce que ça pour moi, ça a très mal vieilli tout ça...