Les Conf de Belka | Histoire du disco | 26 sept. 2012
Posté : 30 août 2012 02:47
Perso je ne pense pas que ce soit SNF qui ait défini les codes stéréotypés du disco...
J'avais commencé à aller en boîte avant que le film ne sorte (vu mon grand âge) et si (parce que je n'étais pas aux US pour constater le mouvement là bas en 77) le fim a connu une aussi énorme résonnance c'est parce que (amha) les spectateurs s'y retrouvaient plus ou moins. C'était mon cas.
Les fringues et la musique existaient déjà depuis quelques années ce n'est pas le film qui les a inventés. Pour ce qui est des danses ce n'était pas non plus les line-dance comme sur 'Night Fever' dans le film, ni les danses à deux qu'on voit dans le film.
D'ailleurs il faut savoir qu'à l'époque si on dansait comme on voulait en France et dans d'autres pays en Europe, il était absolument incongru pour ne pas dire interdit de danser seul sur une piste aux US... Il fallait être deux! J'en ai moi même fait l'expérience à Seattle à l'été 1979...
En ce qui concerne les danseurs de Northern Soul, le mouvement était totalement inconnu en dehors des limites des boîtes spécialisées dans le genre en Grande Bretagne.
Là encore je me base sur mon vécu car j'ai pu fréquenter quelques lieux Londoniens vers 76/77/78.
Alors en dehors du pays lui-même, çà ne pouvait être que les rares témoins qui avaient été traîner dans le nord de l'Angleterre qui pouvaient avoir une idée de ce qui s'y passait, ou ceux qui étaient abonnés à Blues & Soul et à quelques rares autres magazines musicaux! Moi qui recevait le magazine tous les 15 jours à l'époque je lisais la rubrique Northern Soul en diagonale (alors que j'épluchais méthodiquement tout le reste) parce que je n'arrivais pas à capter l'essence du mouvement et sa raison d'être.
Surtout qu'à l'époque pour un béotien comme moi, il était encore plus difficile de comprendre de quoi il s'agissait car les premiers aficionados du mouvement déclaraient à longueur de pages que la NS était morte, tandis que les progressistes incluaient dans leurs playlists des trucs actuels du moment... C'était vraiment à n'y rien piger entre les défenseurs purs et durs du Chicago/Detroit sound des 60's et les partisans de tout ce qui a été rajouté plus tard.
J'avais lu le papier de Nick Cohn que cite Belka il y a fort longtemps et je recommande sa lecture à quiconque a le moindre soupçon d'intérêt pour ce mouvement...
C'est ici : Tribal Rites of the New Saturday Night
Accrochez vous un peu, il y en a 11 pages mais çà vaut la lecture.
Pour illustrer aussi le fait que l'article définit un genre et une époque qui ont été reprises par SNF, il suffit de regarder les épisodes DVD du programme TV MIDNIGHT SPECIAL qui faisait passer en live tous les groupes qui avaient du succès à l'époque. Quand il y est question de disco ou de funk (sans parler en détails de musique ou d'affronter les styles) on voit bien les spectateurs habillés (comme dans Soul Train) et leurs danses, comme on a fini par définir le 'style disco' de manière outrancière beaucoup plus tard quand le disco revînt en grâce et ne fut plus considéré comme une abomination musicale.
Car si on parle du mouvement Disco Sucks il faut voir ce qu'il proposait comme alternative... Rien en tout cas qui exciterait les oreilles des funkologues!
Enfin, si le 'Feel Good Party Time' ne résonne pas aux oreilles de Funkiness, il faut vraiment avoir vécu cette période. Il n'était pas question de message. Il s'agissait de la période la plus libre depuis que les jeunes avaient mis des coups de pied dans la ruche en dépoussiérant tous les codes du comportement dans les années 60. C'était l'épitome de l'insouciance, de la libération à tous les étages (Ian Dury ne chantait-il pas Sex & drugs & rock'n roll is all my body needs!), le but ultime de libération par la transe sans aucune arrière pensée. Les dernières années de totale liberté avant que le Sida n'étende une chape sombre sur certains comportements, et que les difficultés de toutes sortes (économiques, environnementales etc etc) ne conduisent les gens à se poser des questions sur l'avenir alors que cette fin de décennie 70s glorifiait le moment présent.
J'avais commencé à aller en boîte avant que le film ne sorte (vu mon grand âge) et si (parce que je n'étais pas aux US pour constater le mouvement là bas en 77) le fim a connu une aussi énorme résonnance c'est parce que (amha) les spectateurs s'y retrouvaient plus ou moins. C'était mon cas.
Les fringues et la musique existaient déjà depuis quelques années ce n'est pas le film qui les a inventés. Pour ce qui est des danses ce n'était pas non plus les line-dance comme sur 'Night Fever' dans le film, ni les danses à deux qu'on voit dans le film.
D'ailleurs il faut savoir qu'à l'époque si on dansait comme on voulait en France et dans d'autres pays en Europe, il était absolument incongru pour ne pas dire interdit de danser seul sur une piste aux US... Il fallait être deux! J'en ai moi même fait l'expérience à Seattle à l'été 1979...
En ce qui concerne les danseurs de Northern Soul, le mouvement était totalement inconnu en dehors des limites des boîtes spécialisées dans le genre en Grande Bretagne.
Là encore je me base sur mon vécu car j'ai pu fréquenter quelques lieux Londoniens vers 76/77/78.
Alors en dehors du pays lui-même, çà ne pouvait être que les rares témoins qui avaient été traîner dans le nord de l'Angleterre qui pouvaient avoir une idée de ce qui s'y passait, ou ceux qui étaient abonnés à Blues & Soul et à quelques rares autres magazines musicaux! Moi qui recevait le magazine tous les 15 jours à l'époque je lisais la rubrique Northern Soul en diagonale (alors que j'épluchais méthodiquement tout le reste) parce que je n'arrivais pas à capter l'essence du mouvement et sa raison d'être.
Surtout qu'à l'époque pour un béotien comme moi, il était encore plus difficile de comprendre de quoi il s'agissait car les premiers aficionados du mouvement déclaraient à longueur de pages que la NS était morte, tandis que les progressistes incluaient dans leurs playlists des trucs actuels du moment... C'était vraiment à n'y rien piger entre les défenseurs purs et durs du Chicago/Detroit sound des 60's et les partisans de tout ce qui a été rajouté plus tard.
J'avais lu le papier de Nick Cohn que cite Belka il y a fort longtemps et je recommande sa lecture à quiconque a le moindre soupçon d'intérêt pour ce mouvement...
C'est ici : Tribal Rites of the New Saturday Night
Accrochez vous un peu, il y en a 11 pages mais çà vaut la lecture.
Pour illustrer aussi le fait que l'article définit un genre et une époque qui ont été reprises par SNF, il suffit de regarder les épisodes DVD du programme TV MIDNIGHT SPECIAL qui faisait passer en live tous les groupes qui avaient du succès à l'époque. Quand il y est question de disco ou de funk (sans parler en détails de musique ou d'affronter les styles) on voit bien les spectateurs habillés (comme dans Soul Train) et leurs danses, comme on a fini par définir le 'style disco' de manière outrancière beaucoup plus tard quand le disco revînt en grâce et ne fut plus considéré comme une abomination musicale.
Car si on parle du mouvement Disco Sucks il faut voir ce qu'il proposait comme alternative... Rien en tout cas qui exciterait les oreilles des funkologues!
Enfin, si le 'Feel Good Party Time' ne résonne pas aux oreilles de Funkiness, il faut vraiment avoir vécu cette période. Il n'était pas question de message. Il s'agissait de la période la plus libre depuis que les jeunes avaient mis des coups de pied dans la ruche en dépoussiérant tous les codes du comportement dans les années 60. C'était l'épitome de l'insouciance, de la libération à tous les étages (Ian Dury ne chantait-il pas Sex & drugs & rock'n roll is all my body needs!), le but ultime de libération par la transe sans aucune arrière pensée. Les dernières années de totale liberté avant que le Sida n'étende une chape sombre sur certains comportements, et que les difficultés de toutes sortes (économiques, environnementales etc etc) ne conduisent les gens à se poser des questions sur l'avenir alors que cette fin de décennie 70s glorifiait le moment présent.