James Brown - It's A New Day Let A Man Come In
Posté : 05 juil. 2011 23:28
KS 1095 (1970)
C'est la prose de mon ami Lemangedisque qui m'en a donné l'idée. De la centaine de gros titres funk de James Brown, "It's a new day" est à mon avis dans le top 3, et titulaire du rang. Il figure parmi les derniers enregistrements (septembre 1969) du groupe qui a accompagné James à la fin des 60's avant de claquer la porte, de frustration et de colère, ce qui ouvrira la voie - grâce à la médiation décisive de Bobby Byrd - à de jeunes cats nommés Bootsy et Catfish. Mais les enregistrements de 68 et 69 resteront pour moi le fin du fin, car ce sont eux qui portent le funk à son plus haut point d'achèvement. Hommage soit rendu au passage à Alfred Pee Wee Ellis, arrangeur attiré de JB à ce moment-là et qui est directement à l'origine d'une impressionnante suite de LP aussi sidérants les uns que les autres.
Mais revenons à It's A New Day - Let A Man Come In, sorti en janvier 1970 sur King, qui clôt brillamment, avec l'album Ain't It Funky, l'ère fondatrice de la fin des 60's
Clou du spectacle, la face A, qui débute en fanfare avec le stupéfiant "It's a new day", où le godfather, inspiré et maître de son sujet, intensifie le groove jusqu'à l'insupportable, une sorte de torrent ininterrompu de tribal funk halluciné menant tout droit, pour ce qui me concerne, à une transe aux allures d'extase religieuse. ce n'est plus "having fun on the dancefloor" mais "getting deep on the dancefloor"
"Let a man come in and do the popcorn" ralentit le tempo comme par compassion à l'égard de l'auditeur, groggy par ce qu'il vient de subir, mais n'en reste pas moins tourbillonnant avec son drumming syncopé, sa rythmique sophistiquée où s'entremêlent guitare, basse et cuivres diaboliquement intercalés pour ne plus former qu'un seul bloc massif de funk brut. Y'a pas à tortiller, c'est James le boss.
"World" - pt. 1 & 2 s'il vous plaît - conclut la face en beauté avec ses envolées lyriques, ses vocaux magiques et son groove délicatement funky, une grosse perle vénérée par les purs et durs du son vintage 60's
La face B s'ouvre avec le magnifique Georgia, où des cordes à foison, des cuivres rugissants et un chant déchirant expédient d'emblée l'auditeur sur de nouvelles cîmes, qu'on ne quittera pas avec la big band version de "It's a man's world" où Maceo se promène allègrement pendant que James pose ses tripes sur la table... Impressionnant.
Back to funk avec la première mouture de "Give it up or turnit a loose", au tempo plus lent que celle - proprement atomique - de l'album Sex Machine. Mais écoutez-moi tout de même cette batterie virevoltante, du très grand art !
Le candide "If I ruled the world", le groovy "The man in the glass" et un "I'm not demanding" que je trouve moyen cloturent la face B.
Tracklist
It's A New Day 5:45
Let A Man Come In And Do The Popcorn 7:13
World (Part 1 And 2) 6:08
Georgia In My Mind 4:17
It's A Man's, Man's, Man's World 2:52
Give It Up Or Turn It A Loose 2:45
If I Ruled The World 3:07
The Man In The Glass (Part 1) 2:50
I'm Not Demanding (Part 1) 2:50
Credits sur "It's a new day", "Let a man come in and do the popcorn" et probablement "Give it up or turnit a loose"
James Brown, Bobby Byrd, band members : vocals
Alfred Pee Wee Ellis : tenor sax
Richard Kush Griffith, Joe Davis : trumpet
Fred Wesley : trombone
Maceo Parker, Eldee Williams : tenor sax
St. Clair Pinckney : bariton sax
Jimmy Nolen, Kenny Poole, Alfonzo Kellum : guitar
Charles Sherrell : bass
Melvin Parker : drums (Clyde probablement sur "Give it up...")
Art Lopez : congas
D'autres musiciens accompagnent James sur le reste de l'album
allez, musique !
t's A New Day (Pts.1 & 2) :
Let A Man Come In And Do The Popcorn (Pts.1 & 2) :
World (Part 1 And 2) :
Give it up or turnit a loose
Georgia
C'est la prose de mon ami Lemangedisque qui m'en a donné l'idée. De la centaine de gros titres funk de James Brown, "It's a new day" est à mon avis dans le top 3, et titulaire du rang. Il figure parmi les derniers enregistrements (septembre 1969) du groupe qui a accompagné James à la fin des 60's avant de claquer la porte, de frustration et de colère, ce qui ouvrira la voie - grâce à la médiation décisive de Bobby Byrd - à de jeunes cats nommés Bootsy et Catfish. Mais les enregistrements de 68 et 69 resteront pour moi le fin du fin, car ce sont eux qui portent le funk à son plus haut point d'achèvement. Hommage soit rendu au passage à Alfred Pee Wee Ellis, arrangeur attiré de JB à ce moment-là et qui est directement à l'origine d'une impressionnante suite de LP aussi sidérants les uns que les autres.
Mais revenons à It's A New Day - Let A Man Come In, sorti en janvier 1970 sur King, qui clôt brillamment, avec l'album Ain't It Funky, l'ère fondatrice de la fin des 60's
Clou du spectacle, la face A, qui débute en fanfare avec le stupéfiant "It's a new day", où le godfather, inspiré et maître de son sujet, intensifie le groove jusqu'à l'insupportable, une sorte de torrent ininterrompu de tribal funk halluciné menant tout droit, pour ce qui me concerne, à une transe aux allures d'extase religieuse. ce n'est plus "having fun on the dancefloor" mais "getting deep on the dancefloor"
"Let a man come in and do the popcorn" ralentit le tempo comme par compassion à l'égard de l'auditeur, groggy par ce qu'il vient de subir, mais n'en reste pas moins tourbillonnant avec son drumming syncopé, sa rythmique sophistiquée où s'entremêlent guitare, basse et cuivres diaboliquement intercalés pour ne plus former qu'un seul bloc massif de funk brut. Y'a pas à tortiller, c'est James le boss.
"World" - pt. 1 & 2 s'il vous plaît - conclut la face en beauté avec ses envolées lyriques, ses vocaux magiques et son groove délicatement funky, une grosse perle vénérée par les purs et durs du son vintage 60's
La face B s'ouvre avec le magnifique Georgia, où des cordes à foison, des cuivres rugissants et un chant déchirant expédient d'emblée l'auditeur sur de nouvelles cîmes, qu'on ne quittera pas avec la big band version de "It's a man's world" où Maceo se promène allègrement pendant que James pose ses tripes sur la table... Impressionnant.
Back to funk avec la première mouture de "Give it up or turnit a loose", au tempo plus lent que celle - proprement atomique - de l'album Sex Machine. Mais écoutez-moi tout de même cette batterie virevoltante, du très grand art !
Le candide "If I ruled the world", le groovy "The man in the glass" et un "I'm not demanding" que je trouve moyen cloturent la face B.
Tracklist
It's A New Day 5:45
Let A Man Come In And Do The Popcorn 7:13
World (Part 1 And 2) 6:08
Georgia In My Mind 4:17
It's A Man's, Man's, Man's World 2:52
Give It Up Or Turn It A Loose 2:45
If I Ruled The World 3:07
The Man In The Glass (Part 1) 2:50
I'm Not Demanding (Part 1) 2:50
Credits sur "It's a new day", "Let a man come in and do the popcorn" et probablement "Give it up or turnit a loose"
James Brown, Bobby Byrd, band members : vocals
Alfred Pee Wee Ellis : tenor sax
Richard Kush Griffith, Joe Davis : trumpet
Fred Wesley : trombone
Maceo Parker, Eldee Williams : tenor sax
St. Clair Pinckney : bariton sax
Jimmy Nolen, Kenny Poole, Alfonzo Kellum : guitar
Charles Sherrell : bass
Melvin Parker : drums (Clyde probablement sur "Give it up...")
Art Lopez : congas
D'autres musiciens accompagnent James sur le reste de l'album
allez, musique !
t's A New Day (Pts.1 & 2) :
Let A Man Come In And Do The Popcorn (Pts.1 & 2) :
World (Part 1 And 2) :
Give it up or turnit a loose
Georgia