FUNK-O-LOGY

Milton Wright - Spaced (Alston LP-4407, 1977)





Titres

A1 She Can Have Anything She Wants
A2 Dance Have Fun
A3 Magic Music
A4 All I Know Is That I Have You
(Phillip Wright)
A5 Let's Take A Break
(Phillip Wright, Ron Ziegler, Seth Snyder)

B1 You Like To Dance
(Phillip Wright)
B2 You Don't Even Know Me
(Phillip Wright, Seth Snyder)
B3 Leave Me Alone
(Phillip Wright)
B4 Be With Me
B5 Job

Crédits

Producteur : Seth Snyder
Ecrit par Milton Wright


L'Histoire d'un Album Maudit

Enregistré pendant une période sombre de sa vie dû à sa séparation et face à son tiraillement entre une carrière au sein de la justice en tant que juge et sa carrière artistique, Milton Wright se retrouve alors tout seul à Miami et décide de s'installer durant quelques temps dans le studio d'enregistrement flambant neuf du label d'où le titre de l'album : so " Spaced ".

Pris d'une divine inspiration, il se lança dans la réalisation d'un concept album. Malheureusement, la maison de disque plus préoccupée par le succès commercial du groupe "K.C. & The Sunshine Band" boudera cet album qui n'aura que très peu de promotion lors de sa sortie, et comme un malheur arrive rarement seul l'entrepôt où se trouvait les disques invendus prit feu. Heureusement pour nous... Quelques disques auront pu être sauvés !!

Ce sera la dernière œuvre de cet artiste au sein d'un label, il deviendra par la suite juge mais ne délaissera pas pour autant la musique, on le retrouvera dans des groupes comme The New England Spiritual Ensemble ou encore The Voices of Black Persuasion.

'Spaced' est un concept album musicalement très riche et doté d'une couleur propre à Milton Wright (frère de Betty Wright), du Rhodes, du Moog, des claviers, de belles lignes de basse hypnotiques et des riffs de guitare électrique transcendants. L'alchimie se fait et on glisse sans problème dans son univers musical. D'ailleurs sa voix aérienne colle parfaitement.

Personnellement j'accroche sur tout l'album, avec bien sûr quelques pointes de plaisir en écoutant des morceaux comme "Leave Me Alone" ou encore "You Don't Even Know Me". L'album a été réédité en CD sur le Label Jazzman (Jazzman JMANCD 02)

Bonne écoute

She Can Have Anything She Wants :


Dance Have Fun :


Magic Music :


All I Know Is That I Have You :


Let's Take A Break :


You Like To Dance :


You Don't Even Know Me :


Leave Me Alone :


Be With Me :


Job :

"Let's Take A Break" (A5) : OH! qu'il est bon ce ronflant FUNK avec sa basse, son groove, ses cuivres.

Tournoiement et danse assurés avec "You Like To Dance" (B1).

"You Don't Even Know Me" (B2) est accrocheur par sa rythmique cuivrée.

"Leave Me Alone" (B3) m'enchante par sa mélodie et le timbre de Milton Wright, principalement quand il va dans les aigus, vraiment bon.

Milton Wright est l'un de mes petits chéris, ainsi que pour Dusty groove; jugez vous-même :

"Friends & Buddies : One of the most unique albums to ever come out of the Miami soul scene of the 70s – a sublime set of work that we'd easily rank right up there with the best material of the time from Donny Hathaway or Stevie Wonder!" Et ce n'est pas fini avec le second et dernier album :

"Spaced : One of the most unique soul records you'll ever own – a tremendous little set from the mighty Milton Wright! Milton's probably best known for his first album, Friends & Buddies, but this set is arguably even greater ".

Pour une fois je ne serais pas tout à fait d'accord avec leur jugement, autant le premier Friends & Buddies est un petit joyau de Miami, membre de mon club select des 5 stars et + si affinités, gorgé de groove et de refrains assassins, il suffit d'écouter "Keep It Up" pour s'en convaincre, autant le deuxième, malgré les mirages évoqués par Dusty, ne possède pas cette puissance de frappe, cette magie ensorcelante, ah ces synthés, qui fait que je l'écoute finalement assez rarement et quand Sweedré, aux goûts si surs, surgit ici-bas avec cette belle chronique teintée de tragédie, un incendie s'en mêlant, je me suis senti obligé de replonger dans l'univers de Milton. Après ré-écoute donc je trouve que Spaced est un bon album équilibré, pas un morceau faible, mais sans titre phare et doté d'une production artisanale, il lui manquerait ces synthés datés mais si forts du premier !

Merci quand même à Sweetdré pour cette chronique qui m'a fait oublier le jour de la Saint Valentin et m'a rappelé au bon souvenir de Milton Wright qui, d'après notre chroniqueur, choisit la justice au détriment de la musique, drôle de trajectoire !

Après une minutieuse réécoute de l' excellent " Friends & Buddies " mon cœur balance toujours plus du côté de " Spaced " que je trouve au contraire plus profond et plus abouti musicalement. Plus de cuivres , plus de cordes et une couleur peut être légèrement plus orientée jazz funk exemple " Let 's Take A Break ".
Au niveau des titres phares la palette est large entre le Funky " You Don't Even Know Me " ou encore le mélodieux " Leave Me Alone " et j'en passe. Par contre, je n 'ai rien trouvé sur les musiciens à part son frère Phillip Wright que l'on retrouve sur les 2 albums.
A mon sens très loin d' être une production artisanale mais plutôt une Œuvre jouée par de précieux artisans aux mains d' or. Ceci dit, tout cela n' est au final qu' une question de sensibilité

Il est fort dommage que "Let's Take A Break" (A5) soit aussi bref, 1mh45, alors que le morceau déboite dans le groove avec chaleur, un joyau Jazz-Funk. SNIF ! et RE SNIF !

Du bon, du rare et du cher (et on a l'explication dans l'excellente présentation que fait Sweetdré).

Sweetdré a écrit : Personnellement j'accroche sur tout l'album, avec bien sûr quelques pointes de plaisir en écoutant des morceaux comme "Leave Me Alone" ou encore "You Don't Even Know Me".

Idem pour moi !

Sweetdré a écrit : L'album a été réédité en CD sur le Label Jazzman (Jazzman JMANCD 02)

Je m'en suis contenté en attendant un miracle.

Pesonnellement cet album me laisse complètement indifférent et j'ai jamais compris comment il peut se vendre mille dollars ou plus !

D'ailleurs si quelqu'un veut l'original j'ai un ami qui ne demanderait pas mieux que de se débarrasser de sa copie.

Je pense exactement comme toi, Phil
J'ai ce disque que j'ai toujours considéré comme un achat malheureux, mais comment s'en débarrasser ?

Vous êtes fous tous les deux ! bwahahaha !
Je vais t'en débarrasser moi si tu veux silverfox !

Bon OK funkiness, je prendrai celui du pote de Phil!

Wonder B a écrit :Bon OK funkiness, je prendrai celui du pote de Phil!

Pas de problème Wonder, si tu veux je te mets en contact avec lui direct.

Que vous puissiez aimer ce disque O.K., mais pensez-vous qu'il justifie les sommes auxquelles il se vend ? Et il n'est pas si rare que ça, à une époque il traînait sur des lists de cuts à 30 FRANCS (j'avais préféré acheter les disques de sa sœur Betty).

Phil, il est rare parce que la plupart des copies ont manifestement cramé. D'où son prix. Qui n'est pas ici lié à la qualité, j'en conviens. Ce n'est pas un disque dont je rêve non plus. Mais il a un petit côté mythique.

Le mien a encore son étiquette : 2 for $1.00

Funkiness, 800$ en petites coupures, ce soir à 23 heures, au coin de la rue, c'est bon ?

Je suis assez surpris de voir des avis aussi différents et tranchés sur ce disque, comme quoi, tous les goûts sont dans la nature et pourtant, j'aurai pensé que des titres comme " You Don't Even Know Me" ou "Leave Me Alone" feraient clairement l'unanimité. J'aurais aimé savoir pourquoi vous n'avez pas accroché ???.
Quand au prix, mettre 800 Dollars ou + dans un vinyle est en mon sens clairement indécent même si, comme l'a dit Funkiness, le prix n'est pas lié à la qualité mais plutôt à la rareté.

L'explication, c'est que nos deux amis ont une oreille forgée par les 60's, et nous par les 70's. Même s'ils peuvent aimer aussi les 70's et nous les 60's.
C'est la formation, l'éducation de l'oreille, je ne vois que ça comme raison.