C'est amiga qui va être content !
Superbe doc, sérieux, juste, pédagogique et concis avec de superbes archives sélectionnées avec discernement (pour Prince, j'aurais cependant choisi d'autres titres, comme "Head"). J'ai en tout cas pris mon pied. C'en était haletant, on aurait voulu que ça dure au moins deux heures. Bravo et merci à Olivier et Christophe pour cet exercice de vulgarisation mené de main de maître !
Quelques petites observations :
Un regret, l'impasse totale sur le boogie, sans doute assimilé au disco-funk pour pas compliquer les choses. Mais il y a quand même une terrible lame de fond boogie entre 80 et 84 qui constitue à elle seule un pan de l'histoire du funk et que l'on aborde rarement en tant que telle dans les docs.
Notre ami de Groovestore parle de funk californien à propos de Clinton, ça m'a un peu étonné car le "P" c'est plutôt du funk urbain du Nord (Detroit), non ? Ou ai-je mal entendu ?
Outre le fait que le son est plus chaud et que l'objet est plus vintage, l'autre raison pour laquelle le vinyle est le support favori, c'est que le funk est une musique de DJ.
Je vais faire bondir Christophe mais il y en avait trop pour Sly proportionnellement à la durée du doc. On sent le parti pris
(Mais où était donc Cameo ?
)
Enfin, un sentiment personnel : j'ai toujours pensé qu'il y avait autre chose que le "festif" et le fun dans le funk, un élément plus profond sur lequel on ne se penche pas suffisamment. Les mots que j'emploie souvent sont "tribal", "primal", "tellurique". Quelque chose en rapport avec l'origine et la source. SlyStoned a effleuré ces thèmes à propos des ambiances live.
J'ai adoré quand Sydney a dit : "si quelqu'un ingurgite du funk à haute dose, il n'arrivera plus à écouter autre chose"
Idem quand Manu de Superfly a parlé d'addiction à propos de la vinylemania. C'est le mot. "Jusqu'à quand ça va durer?" demande-t-il. Je lui réponds : au moins jusqu'à notre mort à tous
et sans doute au-delà car le funk, lui, ne mourra pas, comme l'a conclu Mister Cachin.