Bon je n'ai pas vu mais je vais voir, ceci dit la teneur des débats, et des critiques, ne me surprend absolument pas.
D'abord, merci à amiga et good vibes pour nous avoir signalé ce documentaire avec le lien associé
Ensuite, d'avance et sans l'avoir vu, bravo et merci à Christophe, Olivier Machin-Cachin (

), Sidney and co, dont l'amour de la musique qui nous intéresse n'est pas à remettre en question, quel que soit le résultat (et comme dit M35, on ne sait pas ce qui a été fait au montage).
Sur le fond, je vais regarder le doc, mais je ne suis absolument pas surpris par certaines critiques, sans même avoir vu, j'aurais pu les prévoir.
Il existe en France une histoire "officielle" du funk depuis des décennies, qui résume celle-ci à : James Brown + Sly + P-Funk + Prince (plus éventuellement K&TG et EWF, mais vite fait). C'est comme ça depuis des lustres, rien à faire. On a déjà débattu plusieurs fois sur la question. Pour moi c'est tout simplement du révisionnisme. Comme si le Philly Sound, Barry White, Cameo, Michael Jackson (!) ou le boogie 80, pour n'en citer que quelques-uns, n'avaient jamais existé.
Des courants qui ont pourtant des aficionados en France! Surtout le 80.
Et qui ont eu une influence énorme pour certains, pratiquement 50% des prod françaises des années 70 sont inspirées du Philly Sound et de Barry White bien plus que d'un Sly par exemple. Il suffit d'écouter les disques en question.
Mais ça, on s'en cogne parce que l'intelligentsia a son histoire toute faite. La même qui, parce qu'écrite par des rockers, surévalue Stax par rapport à Motown quand on parle des 60's.
Pas qu'en France d'ailleurs, il faut être juste, je vous renvoie à l'ouvrage de "référence" de Rickey Vincent qui, quoique bien plus exhaustif, tourne implicitement autour de cette mythologie des quatre pôles.
A partir de là, en 51 minutes, sur une chaîne comme Direct Star (qui n'est pas Arte), compte tenu de cette "tradition", j'aurais du mal à jeter la pierre à Christophe, Cachin et consorts.
Je vais donc voir pour me faire un avis, mais d'avance je pense que je serai clément (j'espère quand même que les salades sur la Blax ne sont pas trop dures à avaler... c'est Alexis de Groove Store qui en parle???).
funkiness a écrit :
Quelques petites observations :
Un regret, l'impasse totale sur le boogie, sans doute assimilé au disco-funk pour pas compliquer les choses. Mais il y a quand même une terrible lame de fond boogie entre 80 et 84 qui constitue à elle seule un pan de l'histoire du funk et que l'on aborde rarement en tant que telle dans les docs.
Je ne suis pas à une polémique près mais pour moi l'explication est avant tout sociologique. Il y a probablement autant d'amateurs de 80 que de 70 en France, sauf que les premiers n'ont pas droit de cité dans les médias. Les (rares) documentaires sur la musique ne sont pas produits par des habitants des quartiers populaires, ceci explique cela.
Qui plus est, on a souvent derrière la plupart des projets (pareil pour la presse et les livres) des amateurs de rock, et il n'y a rien de plus éloigné des goûts de ceux-ci qu'un maxi Prelude
Quand on a un peu de chance, on aura quelques branchés qui ont connu les grandes heures de la Main Jaune ou du Palace, et on aura droit alors à un peu de disco voire de boogie, point barre.
Le seul truc qui intéresse l'intelligentsia dans la culture populaire, c'est le hip hop, parce que là on est dans l’événementiel, les phénomènes de bandes, les flingues, la criminalité, ambiance "Colors", accompagné éventuellement d'un vernis de revendication politique bon teint, ça ça parle plus et c'est vendeur.
Quoi qu'il en soit, les docs sur la musique qu'on aime sont tellement rares que je prends!
