The Brothers Johnson - Light Up The Night (+ interview en p.2)

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Wonder B

The Brothers Johnson - Light Up The Night

Message par Wonder B »

OKKKKKKKKKKKKKKKKKK Alors la voilà cette interview...

Pour situer le truc, j'avais écrit à Louis Johnson (oui c'était une autre époque... Les gens s'envoyaient des emails mais écrits sur des feuilles de papier dans ce qu'on appelait des enveloppes et recevaient des réponses de la même manière!) en espérant pouvoir faire une interview...
Un samedi soir alors que des amis étaient à la maison, le téléphone sonne, je décroche, et une voix à l'appareil me dit : "Hi, it's Louis!" Juste çà... Alors je dis "OK But Louis who?!" :lol: "Louis Johnson!!!!".
Inutile de dire que j'ai gravement halluciné!
Le Lundi même (deux jours plus tard), je devais partir pour L.A., et donc tout naturellement Louis me donne RDV pour le mardi chez lui sur les hauteurs de L.A. derrière Hollywood. Il me donne les directions pour arriver chez lui (heureusement je connais L.A. comme ma poche LOL).
J'étais excité comme une puce vous pouvez aisément l'imaginer.
Le RDV étant pour 13h, je me pointe largement en avance dans le coin à 12h00 (je ne voulais pas me faire coincer dans les embouteillages) pour repérer les parages. Je m'attendais comme d'hab (les artistes n'étant pas renommés pour leur ponctualité) à devoir attendre à mon retour.
Mais non... Louis, au coin de la rue, en espadrilles (!) à 13h00 pétantes! Premier contact, super gentil, il me demande ce que j'aime comme snacks et comme boisson. Et nous voilà tous les deux au 7-Eleven qui se trouve juste en face de chez lui en train d'acheter des chips, du Pepsi et je ne sais quoi d'autre!
Retour chez lui, on déboule dans un salon blindé d'instruments, d'amplis etc... Un pur régal pour un gars comme moi...
On s'installe tranquillement et je pose le magnéto (un engin sur lequel on enregistrait sur une bande magnétique :lol: )... La suite, la voilà...
- INTERVIEW LOUIS JOHNSON -
The Brothers Johnson! Deux frères devenus célèbres en l'espace d'un album avec l'appui du sorcier des studios, Quincy Jones. Mais l'une des moitiés du groupe eût une influence plus importante que l'autre, tant sur les musiciens que sur le plan visuel dans les shows du groupe. Virtuose incroyable de la basse, et maître d'une technique de 'slap' tout à fait personnelle qui lui permit d'être surnommé 'Thunder Thumb' (pouce d'éclair!), il ne tarda pas à devenir un des musiciens de studio les plus recherchés de la planète. Il conciliera ainsi carrière personnelle et apparitions sur quelques-uns des albums les plus marquants de l'histoire de la musique black jusqu'au milieu des années 80, lorsque sa collaboration avec son frère cessa.
Depuis, il continue à participer aux sessions d'enregistrement, et a ouvert une "BASS ACADEMY" qui mérite le détour pour tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin aux quatre cordes. Ce bassiste extraordinaire et cet homme d'une rare gentillesse, c'est bien sûr Louis JOHNSON. J'ai eu le privilège de le rencontrer une belle après-midi de Mars, chez lui où, parti pour une interview d'une heure, je ne pris congé qu'après plus de cinq tours de cadran d'entretien! Voici quelques extraits de ce marathon.


George Johnson né le 17 Mai 1953 à Los Angeles, est l'aîné des deux frères. Louis, son cadet, a vu le jour le 13 Avril 1955. George a commencé à jouer de la guitare vers l'âge de sept ans en même temps que Louis faisait ses premières gammes sur la basse, deux instruments offerts par leurs parents comme cadeaux de Noël. Mais laissons plutôt Louis se rafraîchir la mémoire : "Nous avons grandi dans un quartier chaud" précise-t-il. "Mon père, Joseph T. Johnson, nous a construit une guitare pour George et pour moi dans le but, je pense, de nous éviter de faire des bêtises. On a donc commencé à faire de la guitare. On écoutait la radio tous les jours avant de nous rendre à l'école. On écoutait absolument tous ce que notre père écoutait, jazz, blues, Motown...même des stations qui ne passaient pas de la musique noire. Il avait des goûts très éclectiques, et c'est comme çà que j'ai commencé moi aussi à aimer toutes les musiques. J'absorbais tout.

J'étais encore à l'école primaire quand on a monté notre premier groupe appelé The Johnson Three. Il y avait mon frère Tommy, George et moi. Tommy avait une batterie très simple avec juste une caisse claire et une cymbale!
(Il se met à rire comme un fou) George et moi nous partagions la guitare. On jouait quand on avait des breaks entre les classes. Je jouais les trucs des Monkees, 'I Wanna Hold Your Hand' des Beatles, ou encore 'Yesterday'. Mais ce qu'il y a de drôle, c'est que lorsque j'écoutais la radio, je jouais la ligne de basse sur la guitare. De temps en temps, je faisais des accords, mais si c'était compliqué alors je jouais juste la basse.

D'ailleurs, la première fois que j'ai pris la guitare, j'ai joué en pinçant et tirant les cordes une par une. C'était déjà naturel. George lui faisait plutôt les accords et pas les basses. Je faisais les deux. Les profs qui m'entendaient ont trouvé çà bon et m'ont demandé de venir à l'église.
Ça a été la première grosse honte de ma vie! Je suis allé à l'église, c'était en plus un Dimanche spécial genre Pâques, je me suis retrouvé avec d'autres guitaristes et l'on m'a juste dit 'Joue!' Mais que pouvais-je faire, je n'allais quand même pas leur jouer les Monkees!
(Rire délirant!) Et j'ai fini par jouer un truc que j'avais composé lors de ma première année à l'école, à propos d'une nana que je trouvais super et qui s'appelait Donna Johnson. J'en étais tellement croque que je n'avais rien fichu cette année là. Le dicton dit 'Un homme doit toujours avoir une femme', et depuis cette époque elles ont toujours été ma plus grande source d'inspiration.

Plus tard mon cousin Alex Weir nous a rejoints. Il joue de la guitare. Il a d'ailleurs joué avec les Talking Heads et d'autres groupes. On avait alors deux guitaristes, moi à la basse, et Tommy s'était enfin procuré une vraie batterie. On a joué dans des bals de fin d'année, dans des compétitions de groupes. Puis nous avons fait 'Soul Search' sur KGFJ, une radio black du Sud de la Californie. Il y avait un jury composé entre autres de James Brown, des 5th Dimension qui étaient très populaires à l'époque, et un contrat d'enregistrement à la clé. La première fois on s'est planté, mais la seconde nous avons gagné un contrat avec Venture Records.

C'est Bobby Womack qui a produit notre première chanson qui s'appelait 'Testify' entre 1967 et 69, je ne me rappelle plus très bien. C'est Tommy qui chantait dessus. C'est sorti en tirage limité et on a tout vendu! J'étais encore jeune, mais pas complètement idiot. J'ai dit au gars du studio, 'Hey, si t'as besoin d'un bassiste, donne moi un coup de fil!'.

Les Jackson 5 n'étaient pas encore sortis à l'époque. On avait un peu le même genre de popularité qu'ils allaient acquérir. Quand on jouait dans les lycées, ça faisait des émeutes! Partout! C'était super. On était 'Bad'! Les autres groupes avaient peur de nous. On gagnait tous les concours. J'ai d'ailleurs joué dans mon lycée avant même que j'y soit en tant qu'élève!"
(Rires énormes)

Wonder B : Mais tu slappais déjà?
Louis Johnson : Comme je te l'ai déjà dit, c'est même comme çà que j'ai joué mes premières notes. Et puis en jouant normalement, c'est quand même limité. Alors c'était juste une évolution, un nouveau palier. Ce n'était pas quelque chose que j'avais calculé. Mais à force de jouer, l'étendue des possibilités finit par se restreindre. Alors naturellement tu passes à un autre niveau.
D'ailleurs, quand j'ai commencé à slapper, ce n'était pas la raison pour laquelle on me remarquait. J'étais le seul à faire çà, je le faisais surtout à la maison.
Mes parents devenaient dingues : 'Tu vas arrêter de faire ce bruit!' Mais je jouais toute la journée! (Il fait des onomatopées pour décrire le son percussif permanent qu'il assénait à ses parents!) Je ne l'ai jamais fait au sein des Johnson 3 + 1 sur scène. Puis quand on a rejoint le groupe de Billy Preston, God Squad, j'ai slappé une fois sur scène, mais Billy n'a pas vraiment apprécié et m'a dit : 'Ne refait pas çà, çà attire trop d'attention!'


Wonder B : Mais à ce moment pourtant, c'était un son qui commençait à devenir populaire à travers Sly & the Family Stone.
Louis Johnson : Tout à fait. D'ailleurs lorsque nous avons commencé à prospecter pour un contrat après avoir quitté Billy Preston et formé Bros. Johnson, les gens disaient : 'Tu joues comme Larry Graham.' Mais je ne joue pas comme Larry Graham. Je joue comme moi. (Rires) Bon, il était plus vieux que moi. Alors je disais 'Je n'ai jamais vu Larry Graham, j'ai entendu parler de lui, mais ce que je joue, je l'ai inventé moi-même. J'ai commencé à jouer sur pas mal de sessions d'enregistrement dont personne n'a entendu parler. Et puis un jour on a fait une session avec Taka Boom. (La soeur de Chaka Khan) Et elle a amené la bande d'enregistrement à Quincy Jones qui s'est écrié : 'Qui est le bassiste?!'

C'est comme çà qu'un jour, j'ai reçu un coup de téléphone : 'Allô, ici Quincy Jones, pourrais-tu passer à ma maison?!'
Alors George et moi y sommes allés et après avoir joué pour lui, il m'a dit qu'il n'avait jamais rien vu de pareil. Il connaissait pourtant Larry Graham, mais il n'avait jamais vu çà! Alors il nous a invités à venir avec lui en tournée au Japon. C'était la première fois que les Japonais voyaient quelqu'un slapper la basse. Ça les a tués! Ils ne savaient pas comment réagir! Plrickity Plrickity Pop Pap Bam
(C'est que j'ai pu trouver de mieux pour rendre les bruits qu'il fait!) Alors à Tokyo, dans sa chambre, Quincy m'a dit : 'Tu joues incroyablement bien et tu as des chansons, est-ce que tu veux faire un album.'
Bien sûr, j'ai dit oui tout de suite. Mais il a ajouté : 'Mais il faut le faire avec ton frère.' J'ai dit non, je ne veux pas jouer avec lui, je veux faire un album solo!!! (Gros rires) J'aime mon frère mais justement on est frères!! Il y a trop de compétition! Quincy a alors dit : 'Je vous ai rencontrés ensemble. Je ne sais pas si tu es bon et lui mauvais ou quoi, je m'en fiche, si vous voulez faire ce truc, faites le ensemble.'

Et quand l'album est sorti, il s'est vendu par millions. Les gens ont flippé. Succès instantané. J'ai perdu toute ma vie privée en un clin d'oeil. Je ne pouvais même plus sortir faire mes courses. J'étais comme en cage. Plein de filles qui voulaient m'approcher. J'avais été marié jeune, alors c'était complètement dingue. J'ai acheté une maison avec jacuzzi, une Cadillac, bref on vivait le grand train.

Quincy Jones est resté notre producteur sur les quatre premiers albums. Plus tard, il a été de plus en plus difficile de satisfaire la maison de disques. A cause des nouveaux instruments qui sortaient, de la nouvelle musique etc. C'est ainsi qu'ils ont choisi l'option qu'ils avaient dans le contrat de ne plus faire d'albums avec nous. Ça a été la fin des Bros. Johnson. C'était en 1984.

On ne s'est donc pas arrêté à cause de conflits entre George et moi, car je sais que les médias ont monté çà en épingle, mais vraiment ce n'était rien du tout. George ne me hait pas, je ne hais pas George, mais le fait est que lorsque l'on travaille avec sa famille, c'est difficile. On n’est pas Donny et Mary Osmond!!.
(Rires énormes! Les Osmonds étaient la réplique blanche aux Jackson 5 et étaient vraiment très propres sur eux pour ne pas dire insipides!) On parle de vraie vie ici! (Rires monstrueux) On a vraiment raconté trop d'âneries là-dessus. Oui, on a eu quelques querelles, mais çà allait bien le reste du temps. Bref, des frères normaux.

Au début, les deux frères allèrent chez Quincy avec des sacs de papier remplis de K7 de chansons qu'ils avaient écrites. Ils en avaient plus de 200 d'avance, mais ils les passèrent toutes en revue pour finalement n'en retenir qu'une vingtaine, qui donnèrent la dizaine nécessaire au premier album. "I'll Be Good" fût le premier N°1 du duo. Il atteignit le sommet des classements la semaine du 12 Juin 1976. C'est George qui chante sur ce titre. Comme George l'a expliqué, il n'était pas un chanteur au départ et c'est Quincy qui le força à chanter, tout d'abord sur son propre album "Mellow Madness" sur la chanson 'Is It Love That We're Missin''.

Le deuxième titre à atteindre la plus haute marche le 6 Août 1977 fût "Strawberry Letter #23". C'était une chanson de Shuggie Otis, le fils du célèbre musicien Johnny Otis, qui avait figuré sur son premier album "Freedom Flight" sorti en 1971.

La chanson avait tellement plu aux deux frères, qu'elle avait même été jouée à l'église lors du mariage de Louis Johnson. Le titre bizarre s'explique par le fait que la copine de Shuggy lui envoyait des lettres parfumées à la fraise (!) auxquelles il répondait. A la vingt-troisième, Shuggy répondit avec une chanson qui parlait de la N°22 qu'il venait de recevoir, d'où le titre. La partie très complexe de guitare solo fût jouée par Lee Ritenour en studio, et George dût l'apprendre ensuite. La chanson reste aujourd'hui encore l'une de ses préférées.

Quant au dernier titre à avoir atteint le pinacle des classements R'n B le 5 Avril 1980, "Stomp", c'est une fois de plus Quincy qui en fût à l'origine. Il avait l'habitude de donner un titre de chanson comme çà, sur lequel il ne restait plus (!!!) qu'à écrire la musique et les paroles! L'accouchement ne se passa pas sans douleur, George ayant planché sur sa feuille de papier pendant 18 heures avant d'être satisfait du résultat. Il fonça ensuite chez Quincy et l'enregistra en une seule prise. La collaboration de Rod Temperton sur le titre a été essentielle. Cet Anglais bon teint, très timide, ancien membre fondateur du groupe Heatwave, est un génie créatif peu connu du grand public. Louis nous raconte la suite...

Quand çà a marché, on a commencé à passer dans Soul Train, et toutes les grandes émissions. De plus j'ai été très sollicité pour des sessions en studio.

Wonder B : Oui, je me rappelle un de mes morceaux préférés sur le premier album de Side Effect : "What The Heck Let's Discotheque!"
Louis Johnson : (Rires énormes) Ah tu te souviens de çà?! C'était vraiment puissant!

Wonder B : Et en plus tu es cité sur la pochette avec ton surnom 'Boots'.
Louis Johnson : Oui c'était un surnom qui m'avait été donné par ma grand-mère et l'histoire, c'est que quand j'étais bébé, je crapahutais à quatre pattes avec mes mains dans les chaussures des autres! C'est pour çà que je m'appelle Boots! (N.D.A. : Boots = Godasses)
Et puis quand on est devenus connus, elle a changé l'histoire en : 'Non, je t'ai appelé Boots parce que tu as de la soul!'
(Rires énormes) Le surnom de George est 'Hen' (N.D.A. : Poule!) Mais je crois qu'il l'a eu à cause de son deuxième prénom qui est Henry. Mais ma grand-mère dit qu'il l'a eu à cause des poules!!! (Rires monstrueux!)

Pour redevenir sérieux, j'adore Quincy Jones et je rends hommage à mon frère et à A&M notre label, et je veux dire merci à Dieu pour avoir fait de ma vie un miracle. Je vis un miracle permanent. Tous ces gens qui sont intéressés par les Bros. Johnson, c'est incroyable.

Le groupe s'est reformé alors que j'avais déménagé au Japon et que j'avais créé ma 'Bass Academy'. J'adore enseigner. J'ai d'ailleurs formé un groupe avec des musiciens que j'enseignais et qui s'appelait Cats. On jouait du funk, du jazz, du rock, de tout.
J'avais aussi un groupe purement jazz, The Royal Horse. Je jouais aussi avec Jun Yamagichi qui est un guitariste célèbre là-bas et on a fait un groupe avec lui et sa femme. On a fait même des shows où je commençais par 'The Dude'
(de l'album de Quincy du même nom) et les trucs que j'avais fait avec Grover Washington, Michael Jackson, Earl Klugh etc.
En fait on m'a donné carte blanche pour jouer ce dont j'avais envie. A cette époque (vers 1988), j'écoutais pas mal de pop, et un groupe en particulier, les Sugarcubes. Et aussi Robert Smith avec The Cure. (!) J'aime aussi beaucoup Sting. Mais quand j'ai filé la liste des titres que j'allais jouer au promoteur, il m'a dit 'Mais personne ne va comprendre ici!' C'est pour çà que j'ai été plus raisonnable!"


Puis il m'explique pourquoi je ne vois pas de disques d'or aux murs du studio. En fait, il en a gardé quelques uns qui ornent les murs de sa propre compagnie de management, et il en a donné pas mal d'autres, car il n'apporte pas tellement d'attention à toutes ces choses matérielles. "J'ai pas besoin de montrer à tout le monde ce que j'ai fait. J'en suis fier, mais je n'en fait pas un fromage!

Voilà un peu l'histoire des Bros. Johnson. Mais je suis très heureux d'avoir contribué à tous les albums sur lesquels j'ai été invité.
Je me rappelle la première session pour laquelle j'ai été engagé. C'était pour un album de Grover Washington Jr. Je n'étais encore qu'un gamin et pourtant ils m'ont fait venir à New-York en avion tout seul! J'étais sous le choc, j'avais les jetons, je ne savais pas quoi penser.
Il y avait quelqu'un pour m'attendre à l'aéroport heureusement! On m'a mis dans la suite d'un hôtel, le grand jeu.
Quand je suis arrivé dans le studio ce soir là, tout le monde m'a regardé avec un drôle d'air. Ils essayaient de m'intimider. Il y avait là le gratin : Bob James, Eric Gale, Steve Gadd, Spider Webb. Ils étaient en train d'accorder leurs instruments. Et j'ai fait de même en attendant. Ils ne m'ont pas vu faire grand chose d'extraordinaire, alors ils ont pensé que je ne valais rien!

Grover s'est pointé et m'a fait un solo de sax dans les oreilles! Et je me suis tourné en lui demandant ce qui lui prenait! Et puis j'ai pensé que c'était pour voir ce que j'avais dans le ventre. Alors j'ai pensé 'Ah ouais, tiens prend çà'!
(là il se met à slapper comme un malade la basse qui est sur ses genoux depuis le début de l'entretien! Inutile de dire que c'est absolument monstrueux!) Et tout le monde s'est écrié qu'ils n'avaient jamais vu çà avant! Alors Grover m'a dit : 'Est-ce que tu peux faire çà' (petit riff). Alors, je lui ai dit : 'Est-ce que tu peux faire çà?' (il se remet à slapper) (Rires énormes).

C'est comme çà qu'on est devenus amis. On a dû faire au moins 10 chansons ce jour là. En rentrant à l'hôtel après, j'ai eu un coup de téléphone du label qui me disait qu'ils étaient vraiment contents de ce que j'avais fait. Ils m'ont même demandé de jouer sur scène avec Grover, de faire partie de son groupe. Mais on venait de faire le premier album, alors j'ai du décliner l'invitation. C'est alors qu'ils m'ont dit que çà leur posait un problème car ils ne connaissaient personne capable de jouer les parties de basse que j'avais faites pour accompagner Grover sur scène! (Rires monstrueux).

Wonder B : Quel était l'album en question?
Louis Johnson : C'était "Feels So Good". Une des autres expériences marquantes dont je me rappelle fût une session avec Sergio Mendes. J'adore Sergio, en tant qu'individu, sa maison et son studio aussi, et tout ce qui tourne autour de lui. C'était vraiment différent de Quincy Jones, de Stevie Wonder de Paul McCartney de toutes les personnes avec qui j'ai eu l'occasion de travailler. Sans parler de sa musique. Sa maison est à Encino (très près de la maison de Louis) et pourtant on est dans un autre monde. J'ai donc fait cet album "Home Cookin" pour lui.

Avec Paul McCartney, c'était pour l'album "Give My Regards To Broadstreet". Il faut que je dise que de tous les artistes avec lesquels j'ai eu l'occasion de travailler, Paul McCartney est celui qui fût à la hauteur de l'idée que je me faisais de lui. On a tous une certaine idée des gens, on les idéalise, et Paul était tel que je l'imaginais. Quand j'étais gamin, je jouais ses chansons et quand on imitait les Beatles, je faisais toujours Paul!
(Rires gargantuesques... Louis a un rire à nul autre pareil, extrêmement communicatif et très 'loud'!)

J'essayais même de prendre son accent et là je dois dire que j'étais assez mauvais! Alors quand j'ai rencontré Paul, c'était magnifique. Il faisait une session avec Michael Jackson pour "The Girl Is Mine", et il se baladait partout avec son camescope et quand il est venu me filmer, j'ai commencé à jouer "Silly Love Songs", l'un de ses tubes. C'est quelqu'un de foncièrement gentil, toujours positif. Il n'a jamais eu que de bonnes paroles pour moi. Quand je suis allé le rejoindre en Europe j'ai passé 18 jours avec lui, et c'était tellement merveilleux que je ne voulais plus partir. On a même joué à des jeux vidéo ensemble (je suis un malade de ce genre de trucs). Je sentais qu'il m'appréciait vraiment, sans chichis.

J'ai joué avec Michael Jackson et il m'aime bien aussi, mais c'est plutôt le genre poli, tandis que Paul est vraiment très simple et c'est vraiment un pote.

La seule chose qui fût dure pour moi quand je suis allé là-bas, c'est que je venais de suivre un programme de réhabilitation antialcoolique juste avant, car je buvais beaucoup. J'avais commencé à boire dès que j'ai commencé à jouer. Je buvais surtout de la bière et du vin, pas de liqueurs ou d'alcools forts. Et puis j'ai développé une tolérance très forte à tel point que je ne pouvais plus m'en passer. Alors quand je suis arrivé dans ma chambre en Angleterre et que j'ai vu un énorme panier avec des fruits, des bouteilles de vin, des fleurs (c'était magnifique) j'ai été obligé de leur dire que je venais d'arrêter de boire!
(Rires) Je me sentais un peu honteux car c'était un cadeau de Paul, mais bon...

En Europe, les gens me reconnaissaient dans les magasins de disques ou j'allais et j'ai vraiment apprécié leur contact. C'est comme le fait que tu viennes jusqu'ici pour l'interview, c'est vraiment sympa.

C'est à ce moment de ma vie que j'ai redéfini mes priorités et que je suis revenu vers la Bible et Dieu. Pour moi, ce travail avec Paul, c'était quelque chose de sérieux qui me remettait sur les rails. J'ai complètement changé ma façon de vivre. Plus de soirées, de beuveries.
J'avais composé une chanson pour Paul dans son style quand j'étais plus jeune, je lui avais fait écouter, et il l'avait aimée. Je l'ai d'ailleurs chantée sur scène avec les gars du groupe Toto. Alors Paul, si tu lis ces lignes, j'ai encore la chanson et je suis sûr que çà ferait un tabac, contacte moi!

La dernière fois que j'ai été en contact avec Paul c'était en 1990 quand j'ai commencé à faire ces vidéos de cours de basse. J'en ai fait deux en solo et puis après j'ai dit aux gars de Star Licks, qu'il y avait d'autres super bassistes et qu'il fallait aller les voir.

C'est comme çà qu'ils m'ont demandé de voir si Larry Graham serait intéressé. J'ai été le voir dans l'église où il officiait (il a prêché pendant quelques années) et je lui ait dit : 'Larry tu es un célèbre bassiste...' et il m'a répondu : 'Ah bon?"'...
(Rires) 'Si, si! Et il y a des gens qui se souviennent de toi et qui veulent faire une vidéo. Tu as une influence sur un grand nombre de gens et tu devrais la faire.'

Alors après j'ai réuni des gens comme Nathan East, James Jamerson Jr., Neil Stubenhaus, Abraham Laboriel, Freddie Washington, même Verdine White. Bref la crème! Ils ne le croyaient pas. Mais je suis en contact avec tous ces gens. En plus la compagnie pensait que ce serait impossible de les réunir tous en même temps. Mais j'ai réussi! Et on a fait 3 vidéos d'enfer. J'avais aussi appelé Paul, mais il m'a demandé qui serait dessus et m'a dit, 'Mais je vais être le seul blanc là-dessus!'
(Rires) En fait il ne pouvait vraiment pas car il était sur un autre projet à ce moment.

A cette époque, on m'a diagnostiqué une maladie qui découlait de l'absorption d'alcool excessive dans ma jeunesse. Une maladie très rare qui au lieu de toucher le foie comme d'habitude pour les buveurs, touchait mon système nerveux. Tous les médecins que j'ai vu me donnaient deux ans au maximum, la maladie étant incurable. J'ai pensé que c'était fini et puis je suis encore là. Après avoir beaucoup prié, Dieu m'a donné une seconde chance. C'est un vrai miracle.

Je suis retourné chez mon père dans l'Indiana. Depuis le début des années 90 je consacre pas mal de temps à la fabrication de basses et de guitares qui portent ma signature. Flea des Red Hot Chili Peppers a été un des premiers. Et puis Mark White des Spin Doctors a suivi. Ce n’est pas un trip d'ego pour que je voie mon nom sur les basses! C'est vraiment mon idée! J'ai vraiment fait une basse pour les slappeurs. Tu vois, j'ai créé cette encoche sous les aigus pour ne pas taper le corps de la basse quand tu slappes. En plus TREKER
(la marque sous laquelle sont vendues ses basses) a conçu un système qui enlève toute tension et torsion du manche permettant ainsi un sustain fantastique... Je vais te montrer un secret. Les bassistes jouent sur les manches. Moi aussi mais tu vois les usures là au dessus des micros? Ben moi je joue aussi là! (Rires) Oui, oui.

Effectivement il y a des usures très nettes sur les cordes comme s'il y avait des barrettes! Il me fait une démonstration illico.

Wonder B : Bon, là il faut que je te pose une question. Avec des amis on regardait ta vidéo et on s'est dit : "C'est impossible de refaire ce que fait ce type car on n'a pas les mêmes doigts! On voyait ton pouce qui barrait tout le manche! Et puis ton majeur qui est incroyablement long aussi! Alors montre-moi ta main car pour nous tu es un extra terrestre!

Louis Johnson : (Rires) Bon c'est vrai que j'ai de grandes mains. Mais le secret c'est le slap-choke où tu étouffes la corde juste après l'avoir tapée. Et puis tu combines. Ici dans mon Académie de Basse on apprend tout çà. Par exemple Larry Graham ne fait pas çà. (Il me fait une démonstration de trucs complètement démoniaques!) Il faut une parfaite coordination.

C'est grâce aux Arts Martiaux. J'ai développé une technique appelée 'Black Dragon' en 20 ans de pratique. Très agressive.
(Là, il rentre dans des explications d'images de techniques de combat avec les similitudes avec la basse) On enseigne la funkologie aussi Hahahaha nous avons choisi le nom du forum sans même que j'ai relu cette interview... Nous sommes vraiment en phase!. Tu vois on étudiait hier "Chocolate City" de Parliament!!! (Il se met à chanter le morceau!) On apprend aussi la construction des instruments, l'écriture, tout ce qui se rattache à la musique. Tu peux le dire à tes lecteurs. Il y a des gens qui viennent de partout, même du Japon.

Wonder B : As-tu déjà joué avec George Clinton?
Louis Johnson : Oui j'étais dans le studio quand ils faisaient "Mothership Connection". Et aussi quand ils ont enregistré "Starchild", ils n'ont pas mis mon nom sur l'album mais j'étais là. En plus on a tourné avec eux lors de le la sortie du Mothership.
Regarde la prochaine leçon, on va étudier "Good To Your Earhole"! Pour çà, j'ai développé un langage spécial qui permet à quiconque, de quelque origine qu'il soit, de comprendre sans savoir le solfège. Ca s'appelle "The Secrets Scrolls Of Funk". L'écriture est différente et permet même aux débutants de jouer et d'apprendre beaucoup plus vite. C'est la première fois que l'on approche l'instrument de cette façon.


Wonder B : Je me souviens du concert des Bros. Johnson à Mogador au début des années 80. Tu as joué tout le concert avec une moufle en peau de mouton. Pour le solo tu l'as enlevée et tu as slappé comme un fou pendant 10mn, seul avec le batteur, et puis on t'a emmené sur une civière et tu es revenu avec les doigts entourés de chatterton!
Louis Johnson : Ouais. Je joue jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Parce que quand je fais un solo je retiens mon souffle, alors forcément à la fin je commence à me sentir mal! Mais quand je joue je me donne au maximum et çà fume! Aujourd'hui les gars font des soli mignons! Ils ne se décoiffent pas! Moi je suis un guerrier quand je joue. C'est ce que j'apprends à mes élèves.
Pour revenir à la fabrication, j'ai aussi commencé à faire des guitares.
(Il se met à slapper sur une guitare!!!)

Wonder B : Alors là, c'est hallucinant! Comment ne t'arraches tu pas la peau des doigts en tirant comme çà sur les cordes d'une guitare? C'est du jamais vu!
Louis Johnson : Là il faut de l'expérience. Et si tu ne l'as pas vu, rappelles toi "Get The Funk Out Of My Face". C'est moi qui joue de la guitare dessus, contrairement à ce que tous les gens croient, et je slappe sur une guitare. La plupart du temps je jouais les parties de guitare les plus difficiles au sein des Bros. Johnson. Tu vois mon nom sur les crédits de guitare. Je ne veux pas dévaloriser mon frère, mais j'en faisais beaucoup.

Wonder B : Mais beaucoup de gens ne le savent pas.
Louis Johnson : C'est vrai! Mais tu vas pouvoir rectifier cela avec ton article!

Wonder B : Alors tu slappes la guitare (qui a 6 cordes), mais tu ne joues que sur une basse 4 cordes!
Louis Johnson : Oui. Moi je suis fidèle à la 4 cordes. Je le dis franchement comme je le pense. Les 5 et 6 cordes sont des fantaisies. Je suis un vrai bassiste, pionnier de la 4 cordes et du slap. Je ne l'ai pas inventé, mais je l'ai développé et j'ai un style qui est unique. Je ne jouerai jamais de 5 et 6 cordes, sauf sur une guitare.

Wonder B : Que penses-tu de ceux qui en jouent?
Louis Johnson : Je pense que c'est un gimmick. La seule que j'essaierai peut-être est la 8 cordes mais parce que c'est une 4 cordes doublées.

Wonder B : Oui, remarque Bootsy m'avait dit la même chose l'année dernière quand il est venu à Paris. Il ne touche pas autre chose.
Louis Johnson : Oui, je suis fidèle à mes basses comme les Saints envers Jesus! (Fou rire monstrueux) Ça tu peux le dire au Monde. Ou alors je peux avoir un résultat plus intéressant si vraiment c'est nécessaire en désaccordant ma corde de E. C'est meilleur car on a une excellente résonnance et donc un slap impeccable.

Wonder B : Mais tes basses sont-elles distribuées en Europe?
Louis Johnson : Non, d'ailleurs on cherche un distributeur, tu veux t'en occuper?! Je ne cherche pas à être célèbre pour mes basses, c'est pourquoi la distribution est encore confidentielle pour le moment. Mais je cherche un distributeur en Europe.

Wonder B : Tu as participé au "Bass Project", une série de 3 CD sortis l'an dernier au Japon, qui réunissait les plus grands bassistes. Comment est-ce arrivé?
Louis Johnson : P-Vine, le label japonais m'a contacté pour faire deux morceaux en 1995. Et il y a peu ils ont commencé une autre série "Neo Bass". J'y suis aussi.

Wonder B : Qu'est devenu ton frère Tommy?
Louis Johnson : Il est devenu road manager. Puis il en a eu marre et est devenu pompier! On a tous eu des boulots en dehors de la musique. Par exemple, j'ai ouvert deux vidéoclubs en 1984! On y vendait aussi des ordinateurs. J'ai aussi passé plus tard un diplôme en droit. Ca sert toujours dans le business musical!

Wonder B : Quels sont tes projets en ce moment?
Louis Johnson : Je veux surtout développer mon Académie, et puis je continue à faire quelques sessions. J'ai bossé pour Walt Disney récemment. J'avais d'ailleurs travaillé pour eux sur 'Captain Eo' le film en relief avec Michael Jackson. J'ai aussi fait le dernier album de Michael Jackson et celui de Quincy Jones. Si quelqu'un est intéressé pour sortir un album solo avec moi, j'ai un tas de morceaux prêts. J'ai au moins de quoi faire 5 ou 6 albums. Mais je ne vais pas aller démarcher pour un contrat.

Wonder B : Qu'écoutes-tu à l'heure actuelle?
Louis Johnson : Plein de trucs. Je suis assez éclectique. Björk que j'adore! (si l'un des lecteurs est aussi fan de Björk, il peut envoyer toute cassette avec morceau ou remixes rares, ou apparition vidéo à la télé ou en clip à Louis, rien ne pourrait lui faire plus plaisir!) des sons naturels enregistrés dans la forêt tropicale, mais aussi Cameo, Santana qui est mon guitariste préféré avec Jimi Hendrix. J'écoute aussi Beethoven!.

Je lui demande ensuite s'il a déjà sorti un album solo, ce à quoi il me répond que non bien qu'il ait enregistré plusieurs projets. C'est alors que je lui montre cet album qui n'est sorti qu'en Europe : Louis Johnson "Evolution" (Capitol 064-24 0304 1) en 1985. Louis qui n'en croit pas ses yeux me demande aussitôt une cassette du disque dont il n'a même plus les bandes. Un autre mystère des contrats discographiques...!

Après ce très long entretien chez lui, alors que le soleil se couchait sur Hollywood, Louis m'a raccompagné à la voiture en me demandant de transmettre l'adresse de son Académie à tous les lecteurs de FUNK-U Mag intéressés. Figure légendaire du Funk (vous avez tous au moins un album chez vous sur lequel il joue), il a su rester d'une simplicité et d'une gentillesse extraordinaire. Il m'a fait part de son désir de venir faire découvrir (ou redécouvrir pour les chanceux qui étaient à Mogador il y a quelques années) son jeu inimitable aux funkateers français. Ceci pourrait bien se produire avec un peu de chance lors du Festival UNCUT FUNK que votre Club et Magazine préféré sont en train de mettre sur pied les 14 et 15 Novembre prochains.
Discographie Sélective :
Look out for #1 (A&M 4567)
Right on time (A&M 4644)
Blam! (A&M 4714)
Light up the night (A&M 3716)
Winners (A&M 3724)
Out of Control (A&M 4927)
Louis Johnson : Evolution (EMI)

FIN

Bon, nous n'avons pas eu cette 'chance' qui aurait permis de pouvoir le faire venir à notre festival mais cette interview et ces moments passés avec lui resteront gravés dans ma mémoire...


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good vibes

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Message par good vibes »

Merci WB une belle et instructive interwiew (de quand date sa réalisation ?) et je ne doute pas pour toi que cela soit un beau souvenir... As tu pris des photos ce jour là ?
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Wonder B

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Message par Wonder B »

J'ai fait cette interview fin 1997... Et oui bien sûr j'ai fait des photos ce jour là! Tu penses!
Il faut juste que je remette la main dessus! J'en ai une géniale où je suis pouce contre pouce avec lui et le sien fait le double du mien (et je n'ai pas de petites mains!)
Thunder Thumb mérite bien son nom!
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Getfunkyfresh

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Message par Getfunkyfresh »

Vas y Blaise, la totale , c'est d' ailleurs une super interview qui je crois tu m'avais dit chez Sidney, avait duré plus de trois heures, et à la fin vous aviez fait un concours de Pouce ! lol :yeahhh:
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Wonder B

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Message par Wonder B »

5 heures! J'étais arrivé à 13h00 et je suis reparti à 18h00 passées... Pour le pouce c'est ce que je dis dans le post juste au dessus du tien! LOL
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Getfunkyfresh

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Message par Getfunkyfresh »

Oui Blaise, en fait j' ai répondu direct au message de la boite mail, entre temps tu avais déjà posté l'interview ! En ce qui concerne l'original papier de 98 je crois, je tiens à dire que j'en ai un en double ( Mint ) et que je le fais à 20 euros, si ça branche des Funkologues voir aussi sur ma boutique ebay pour d'autres numéros, lol :yeahhh:
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silverfox

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Message par silverfox »

Wonder B a écrit :Je me rappelle ... le solo de Louis jusqu'à épuisement (simulé!), son évacuation par de (faux) infirmiers
Attention Wonder B, tu ne pourras plus raconter n'importe quoi sur le forum, j'ai les photos !

Image
Louis Johnson le 6 octobre 1980 à Paris. Photographie : silverfox Image

Il n'est pas déguisé en infirmier mais c'est bon, on a la preuve irréfutable.

Je vous recommande aussi les vidéos de la chaîne de Louis Johnson sur Youtube.
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Wonder B

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Message par Wonder B »

Ah la vache... ENORME la photo... Quel souvenir. Tu vois la mémoire joue des tours ou enjolive les souvenirs parce que j'étais persuadé qu'il y avait eu des mecs en blouse blanche sur scène LOOOL
Sworn to fun
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good vibes

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Message par good vibes »

Houlalala ! ce topic délivre désormais des pièces rares, une interview vintage, des photos inédites du concert de Paris 1980... WB si tu as toujours un lien (mail ou autre) avec Louis Johnson, c'est le moment de l'informer que de l'autre côté de l'océan ça fume dur à son sujet :lol:
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Wonder B

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Message par Wonder B »

Oui j'ai toujours un contact et je vais essayer de le voir la prochaine fois que je suis à L.A. s'il n'est pas pris.
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FredW

The Brothers Johnson - Light Up The Night

Message par FredW »

Alors là, c'est du lâcher de Bibi!
C'est juste énorme ce sujet! Merci de faire partager tout ça!!
Leo7

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Message par Leo7 »

Démentielle cette interview !
Super plaisante à lire, documentée, de vécu, des éléments de reportages qui mettent dans l'ambiance, en un mot comme en cent, perfect !

En tant qu'apprenti journaliste, ça me met grave l'eau à la bouche, et aussi la pression parce qu'atteindre un tel niveau ne sera pas facile ;)
Keep it Funky !
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Wonder B

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Message par Wonder B »

Oufff je suis tout rouge! :lol: Merci Leo7! C'est très gentil...
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TheDrunkyChicken

The Brothers Johnson - Light Up The Night

Message par TheDrunkyChicken »

Merci pour cette interview, il y a vraiment des pointures et même des pros ici :yeahhh: :happyboy:

J'adore Louis Johnson en tant que bassiste , un de mes préférés avec Stanley Clarke et Marcus Miller. J'ai un grand respect pour Larry Graham, que j'ai d'ailleurs plusieurs fois vu en concert, mais je ne le citerais que peut être 6e dans une liste de 10.

'Light Up The Night', c'est mon album préféré des bros, avec leur premier 'Lookin For # 1'. Cette production léchée de Quincy c'est vraiment unique. Cet album est également parmi mes préférés des 80s. On y retrouve l'intégralité de la Team de killer de Quincy. Je me rappelle avoir déjà lu qu'il a été enregistré plus ou moins en même temps qu'Off The Wall.

Pour le cas Michael Jackson, il ne se contente pas que de chanter sur 'This Had To Be' mais en est aussi le co-producteur, et selon ses méthodes de travail particulières, je suppose qu'il est à l'origine de l'air de la basse, de la mélodie, et qu'il se charge des arrangements. D'ailleurs, cette chanson reprend des éléments de 'Sunset Driver' (sur lequel LJ jouait aussi de la basse) titre écarté de la sélection d'Off The Wall. En revanche, à en croire les crédits, 'This Had To Be' est bien le seul morceau sur lequel il intervient, contrairement à ce que j'ai lu précédemment.

Sinon, énorme cette anecdote sur Quincy Jones "il avait l'habitude de choisir un titre avant que nous ayons écrit ni les paroles ni la musique" Je crois que c'est un procédé beaucoup plus courant qu'on ne le pense.
FUnk is Here to Stay !
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Wonder B

The Brothers Johnson - Light Up The Night

Message par Wonder B »

Pour le fun un docu exceptionnel de Billy Preston & God Squad le 28 février 1973 pour le show TV "SOUL!"... Dans le groupe Louis et George Johnson encore tous jeunes, bien avant qu'ils ne deviennent célèbres. 59 Minutes de show!

J'ai aussi posté çà dans la section DVD, liens YouTube mais si on lit cet article au dessus on peut être intéressé par les racines et le travail de Louis jeune...
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