Whitney Houston – Whitney (Arista AL-8405, 1987)
Titres
A1 You Give Good Love 4:33
Chœurs – La La
Producteur – Kashif
A2 Thinking About You 5:27
Chœurs – La La
Producteur – Kashif
A3 Someone For Me 4:57
Producteur – Jermaine Jackson
A4 Saving All My Love For You 3:57
Producteur – Michael Masser
Saxophone – Tom Scott
A5 Nobody Loves Me Like You Do 3:46
Producteur – Jermaine Jackson
Chant – Jermaine Jackson
B1 How Will I Know 4:28
Chœurs – Cissy Houston
Producteur – Narada Michael Walden
B2 All At Once 4:26
Producteur – Michael Masser
B3 Take Good Care Of My Heart 4:13
Producteur – Jermaine Jackson
Chant – Jermaine Jackson
B4 Greatest Love Of All 4:55
Producteur – Michael Masser
B5 Hold Me 6:00
Producteur – Michael Masser
Chant – Teddy Pendergrass
Titres
1 I Wanna Dance With Somebody (Who Loves Me) 4:50
(George Merrill, Shannon Rubicam)
Saxophone Alto – Marc Russo
2 Just The Lonely Talking Again 5:30
(Sam Dees)
Saxophone Ténor – Kenny G
3 Love Will Save The Day 5:20
(Toni C.)
Vibraphone [Vibes] – Roy Ayers
Percussions – Paulinho Da Costa
Producteur – Jellybean
4 Didn't We Almost Have It All 5:05
(Michael Masser, Will Jennings)
Producteur – Michael Masser
5 So Emotional 4:53
(Billy Steinberg, Tom Kelly)
6 Where You Are 4:10
(Dyan Humes, James Calabrese, LeMel Humes)
Producteur – Kashif
7 Love Is A Contact Sport 4:16
(Preston Glass)
Claviers, Synthétiseurs [Cordes], Programmation [Percussions] – Preston Glass
8 You're Still My Man 4:15
(Gerry Goffin, Michael Masser)
Producteur – Michael Masser
(Gerry Goffin, Michael Masser)
9 For The Love Of You 5:29
(C. Jasper, M. Isley, O. Isley, R. Isley, R. Isley)
Saxophone Alto – Kenny G
10 Where Do Broken Hearts Go 4:37
(Chuck Jackson (2), Frank Wildhorn)
11 I Know Him So Well 4:26
(Benny Anderson, Bjorn Ulvaeus, Tim Rice)
Chant (duo) – Cissy Houston
Difficile de trouver les mots justes quand on a l’impression qu’une énième partie de sa jeunesse vient de s’envoler. Même sentiment en somme, en intensité certes bien moindre, que celui, il y a près de trois ans déjà, provoqué par le départ du King of Pop (dans des circonstances hélas tristement comparables).
Je suis né en 1972 et me souviens de cette émotion adolescente qui m’avait saisi quand, vers 1986, j’avais comme tant d'autres découvert la merveille sur le petit écran, au détour d'une quotidienne du top 50 ou de "Bonsoir les clips".
Whouaaaaa… Il y avait le physique, sublime, bien sûr, mais au delà le talent, cette voix puissante et fragile à la fois, bref quelque chose qui pour un gamin de 14 ans ressemblait à une féerie incarnée.
Ensuite il y a tous ces tubes et les souvenirs qui leurs sont associés. Des coups de drague ratés, d’autres conclus sur un malentendu, des câlins amoureux aussi. On raconte que Barry White a été responsable de milliers de naissances dans les années 70, je suppose que Whitney n’est pas totalement en reste pour ce qui regarde les contraceptives années 80... Fin du pleurnichage égocentrique.
La biographie est connue et sera sans doute ressassée pendant quelques jours dans les médias. Touchée dès le berceau par la grâce, elle est non seulement la fille de Cissy Houston, mais encore la cousine des sœurs Warwick, et pour couronner le tout la filleule d’Aretha. Elle débute en faisant les chœurs sur des albums de maman, de Chaka Khan ou encore Michael Zager (qui lui fait enregistrer son premier titre solo à 15 ans).
En 1985, elle fait sa première apparition télévisuelle dans une bouleversante interprétation du titre « Home » tiré de la B.O. de The Wiz, qui ferait presque passer celle de Diana Ross pour une bonne version Karaoké.
Home
Quelques semaines plus tard sort son premier album. La vie est quand même très injuste. En plus de ses prédispositions plastiques, vocales et familiales, l’interprète bénéficie pour ce premier essai de l’apport de producteurs du calibre de Kashif, Michael Masser et Narada Walden, et des participations de Greg Phillinganes, Tom Scott, Gene Page, Teddy Pendergrass, Jermaine Jackson, Nathan East, Paul Jackson Jr., la famille Waters, Ernie Watts ou encore Randy Jackson. Résultat, si on est pas allergique aux slows et à la guimauve : un classique instantané de pop soul (ultra) sophistiquée sans la moindre fausse note.
Deux titres pour danser, le tube « How Will I Know » et l’excellent « Thinking About You ». Et des ballades en veux-tu en voilà, pratiquement toutes devenues des tubes : « All At Once », « You Give Good Love » (son premier hit), « Saving All My Love For You »… Comme si le père Noël n’avait pas suffisamment distribué de cadeaux, Michael Masser lui fait même don de son sublime classique « Greatest Love Of All » (composé en 77 pour George Benson à l’occasion du biopic sur et avec Ali, « The Greatest »). Et l’album se conclut par un duo poignant avec Teddy Pendergrass, autre légende regrettée, dont l’écoute m’a tiré une larme ce matin.
Ce premier LP se vendra à quelques 25 millions d’exemplaires.
You Give Good Love
Thinking About You
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Saving All My Love For You
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How Will I Know
Greatest Love Of All en live, enchaîné avec une superbe version du futur tube de L. Richie « Love Will Find A Way » (Luther Vandross’ opening act 1985)
Hold Me (with Teddy Pendergrass)
Deux ans plus tard est publié son second album, “Whitney”. La production est assurée majoritairement par Narada, Kashif, Masser et Jellybean assurant chacun un titre. Les crédits ressemblent à un all-star : Marcus Miller, Randy Jackson, Gene Page, Jerry Hey, Paulinho Da Costa, Paul Jackson Jr. Kenny G., Nathan East, Jim Gilstrap… Roy Ayers en personne vient pousser un coup de vibraphone sur « Love Will Save The Day ». Encore des tubes, “I Wanna Dance With Somebody”, “So Emotional”, des ballades devenues classiques “You're Still My Man”, “Didn’t We Almost Have It All”, “Where Do Broken Hearts Go”…
I Wanna Dance With Somebody
Love Will Save The Day (studio)
Love Will Save The Day Live
Didn’t We Almost Have It All
Where Do Broken Hearts Go
You’re Still My Man
Un autre bel album de soul pop sophistiquée, même si un bon ton en dessous du premier. Certifié 9 fois platine aux USA et numéro un dans pratiquement tous les pays.
Rien ne semble alors susceptible de ternir l’avenir de la diva à qui tout semble offert. Sa romance avec Bobby Brown débutée à la fin de la décennie ressemble un compte de fées. Le 12 février 1991, il y a exactement 21 ans, elle livre à la mi-temps du Superbowl une interprétation époustouflante du « Star-Spangled Banner », qui donnerait pratiquement à quiconque l’envie de se réconcilier avec l’Amérique.