Donald Byrd - Places And Spaces

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Revpop

Donald Byrd - Places And Spaces

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LADIES AND GENTLEMEN : EMBARQUEMENT IMMEDIAT POUR LA SOUL

Donald Byrd ‎– Places And Spaces (Blue Note ‎– BN-LA549-G, 1975)

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Titres

A1 Change (Makes You Want To Hustle) 5:07
A2 Wind Parade 4:32
A3 Dominoes 4:32

B1 Places And Spaces 6:16
B2 You And Music 5:18
B3 Night Whistler 3:40
B4 Just My Imagination 4:36

Crédits

Donald Byrd : trompette, flugelhorn, chant
Kay Haith : chœurs
Fonce Mizell : chœurs
Larry Mizell : chœurs
Fonce Mizell : clavinet, trompette
King Errison : congas
Mayuto Correa : congas, percussions
Harvey Mason : batterie
Chuck Rainey : basse électrique (Fender)
Skip Scarborough : piano électrique [Fender Rhodes]
Craig McMullen : guitare
John Rowin : guitare
Larry Mizell : piano
Tyree Glenn, Jr. : saxophone ténor
George Bohanon : trombone
Raymond Brown : trompette
James Carter : sifflets

Arrangements : Larry Mizell
Arrangements de cordes, chef d'orchestre : Wade Marcus

Producteur : Larry Mizell & Fonce Mizell

Guest stars :

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Bruit Blanc


Prologue : l'invitation.

Le téléphone sonna.
- "Salut Don, c'est les frères Mizell"
- "Oui" répondit du bout des lèvres Donaldson Toussaint L'Ouverture Byrd II.
- "Ecoute, Don, on a un truc extraordinaire, un projet complétement fou, on a rencontré un mec, pote de l'architecte Eero Saarinem, qui, tiens toi bien, veut libérer les humains de leurs servitudes et tout le pataquès, en mettant de la p'tain bonne musique populaire dans tous les aéroports"
- "De la musique d'ascenseur, vous connaissez mon goût pour ce genre de soupe"
- "Pas du tout, y veut pas mettre de la soupe complètement lénifiante, au contraire, et c'est ça le truc, y veut du groove, de la joie et de la danse, comme dans la vraie vie... Il veut ré-humaniser les aéroports qu'il dit"
- "Et nous dans tout ça ?"
- "Et Don t'as rien compris ?! On va composer la plus belle des musiques qui sera diffusée dans tous les aéroports, sur toute la terre, et au même moment, t'imagines la tête de Dieu, au-dessus de nous, qui va écouter les esgourdes grandes ouvertes, y va être aux anges pardi..."
- "Je répète, qu'est ce que je fais dans tout ça ?"
- "Mais, Don, c'est ton disque, c'est toi le soliste, on a sacrément besoin de toi, car c'est toi le meilleur ! t'as bien la meilleure vente de disques chez Blue Note n'est ce pas ?"
- "Ok d'ac et..."
- "Pour le reste, t'en fais pas, les frères Mizell s'occupent de tout, on a déjà tout composé, tout arrangé, ça va être grandiose, on tient le jackpot et on va libérer les hommes, tu vois, Peace And Love, ce que les hippies ont raté, on va le faire ! Don, tu vas épater ton vieux pote de Charlie Haden et son foutu groupe "Liberation Music orchestra", à coté de nous sa musique n'est qu'une musique de salon bourgeois car nous on va tout éclater !". S'ensuivit un silence pesant...
- "On attend plus que toi, Don, alors Ok ?"
- "Ok et tchao les frangins !"
Donald Byrd raccrocha.
Toujours les mêmes ces frères Mizell ! Ils bousculent tout sur leur passage, des projets à foison, des vrais stakhanovistes !! Comment font ils pour durer ? Je les connais depuis 1972 avec l'album "Black Byrd" et depuis ça n'a pas arrêté. J'ai vraiment peur pour eux que la rivière, d'un coup, ne se tarisse, qu'ils se vident de leur sang pour ne laisser qu'un ectoplasme vide, qu'un lit de pierres sec.
Don ne croyait pas si bien dire, les frères Mizell eurent leur apogée dans les années 74/75 pour décliner lentement les années suivantes jusqu'à finir agonisants, morts musicalement, au couchant des années 70.
Quant à Don, incorrigible optimiste, il ne pouvait se résigner à mourir sans avoir passer le témoin auprès d'héritiers, principalement les élèves de son école de musique. Il voulait à tout prix enraciner son savoir, sa vision de la musique le plus profondément dans la terre, sentir la sève remonter le long du chêne majestueux qu'il pensait, secrètement, devenir après sa mort.
Donaldson Toussaint L'ouverture Byrd II ( et non Jr) sourit à cette idée.

Les rencontres multiples.

Un jour de l'année 1975, en plein mitan des années sauvages, le Détective Privé R. se précipita au Terminal 5 de l'aéroport international John-F.-Kennedy, courut comme un dératé, fendant en contre sens la foule informe et massive, la peur de rater sa destination qui se trouvait être cette fois ci Tel Aviv, lieu mythique et terminus de son enquête où les agents du Mossad côtoyaient les terroristes de l'attentat de Munich dans une même farandole.
Par chance, le départ du vol fut retardé de 45 minutes.
Très essoufflé, le mouchoir trempé servant à éponger son front dégarni, il s'assit en s'excusant au coté d'un groupe aux origines diverses qui manifestement se connaissaient entre eux : il y avait là un sud-américain jovial, des européens livides et quelques arabes mutiques.

La musique démarra, tonitruante, sur un volume sonore à réveiller les morts.
Les sons de "Change (Makes You To Hustle)" explosent de partout : les cuivres de foire pétaradent, les voix appellent à la révolte, les violons nerveux ferraillent à qui mieux mieux, les sifflets de l'ordre transpercent les applaudissements, les hourras et les cris. Au-dessus de cette fête de sons se faufile la trompette qui, impériale, donne le fil rouge à ce groove du diable.
Tout de suite, dans le hall, on remarqua un changement d'expressions chez tous les gens, les tensions tombèrent et les sourires apparurent...

"Wind Parade" acheva le travail de séduction.
Les triangles, le pincement des cordes de piano offrent l'une des plus belles ouvertures qui soient lorsque le clavinet tout en grâce chaloupée pousse la mélodie volage, les violons traversent les halls froids comme des vents fins et l'âme finit par s'égarer au contact des voix câlines.
La mélodie est tellement forte qu'elle nous pousse, comme des Panurge, irrésistiblement vers les précipices abrupts, heureusement que la trompette telle un chien de troupeau nous ramène dans le droit chemin et entonne son refrain comme celle de Jéricho.
Le groove rendit les regards amoureux, la foule devint des danseurs aux gestes séraphins, les mains se touchèrent...

- "La journée s'annonce belle " chantonna Ilich Ramírez Sánchez dans son costume trois pièces à rayures violettes, ses lunettes noires, et la moustache fine trônant sur des lèvres boudeuses.
- "Vous êtes d'accord...? Vous aimez ?"
- "Pardon ! Que dois je aimer ?" répliqua R.
- "Mais la musique, la musique bon dieu ! C'est vrai que je ne la trouve pas forcément très révolutionnaire, alors que le Blues vous savez a toujours été le moyen d'expression du prolétariat noir d'origine rurale, et que la Soul représente plutôt les nouvelles classes moyennes urbaines. Quant au Funk, saviez vous que le FUNK, et oui, a été le mouvement de libération des forces rebelles au Cambodge (Front Uni National du Kampuchéa) qui a renversé l'impérialisme américain avant que mon pote Pol Pot prenne définitivement le pouvoir à Phnom Penh il y a tout juste quelques semaines"
- "Enchanté"
- "Vous ne diriez pas la même chose si vous le connaissiez ha ha " Il alluma un autre cigarillo, se leva et étira ses bras "Je me sens superbement bien et c'est sûrement à cause de cette musique, mais attention je suis et resterai un vrai révolutionnaire même si j'ai quelques passades, comment dire, que je qualifierais de capitalistes, mes péchés mignons je l'avoue " Il parla plus doucement. "Les cigares et les jeunes femmes ha ha ! ".
- "Arrête tes conneries, Carlos, concentre toi plutôt sur ce que tu dois faire" aboya Magdanela la jeune fille allemande aux cheveux bruns bouclés et aux yeux incendiaires. Magdanela Kopp, vraisemblablement l'égérie du groupe, était la seule à détester l'ambiance, pour cause elle ne jurait que par la musique des Stooges et leurs brûlots furioso, au contraire de son compatriote Johaness à la tignasse blonde filasse et toujours hébété qui ne se plaisait que noyé dans les longues et vastes nappes de synthés sorties des albums de Klaus Schulze. Quel contraste !

- "Notre avion pour Orly va décoller, au revoir l'ami et, entre nous, je pense que vous allez entendre prochainement parler de nous, qui sait ha ha !"
Carlos mit son chapeau texan et lui et sa bande partirent avec leurs nombreux et drôles de bagages qu'ils trainaient derrière eux comme des casseroles pendant que le groove "Dominoes" commençait à résonner à travers le hall, la basse caoutchouteuse accompagnée de soli de trompette. Les voix mâles et mielleuses emplirent de leur suavité l'espace au dessus d'eux, et à l'apparition du refrain enchanteur, on les vit déambuler, chacun dans sa posture, à la queue leu leu comme les 7 nains derrière la sorcière énervée qui fusillait du regard le costume à rayures violettes, à la démarche chaloupée et au cigare virevoltant, qui se dirigeait, plein d'allant, vers la sortie.
Le Détective R. les suivit du regard jusqu'à ne plus apercevoir que le bout du cigare rougeoyant qui lui renvoya au cerveau l'image d'une allumette prête à craquer. Danger.

Au moment même où l'avion décolla, les premières notes de "Places and Spaces", s'envolèrent conduites par des violons plus légers que l'air. "Quelle belle courbe, une asymptote qui frise la liberté ! " se dit R.
Les moteurs pétaradèrent, le groove se fit plus lourd, les tourbillons soulevèrent l'appareil tandis que les trombones et autres cuivres le firent tanguer, mais tel un phénix, dans un geste désespéré, l'avion, léger comme une paille, pénétra dans l'air et reparti vers les hautes sphères noyées dans un bleu infini et proches du soleil ébloui.

Après avoir ressenti l'extase, les gens pétrifiés par une telle magie, retrouvèrent leurs occupations dans le Hall sur le groove "You And Music" qui remit les esprits en place, les têtes se relevèrent...
Quant à R. il se rassit épuisé de plaisir, et sa pensée, à l'écoute des chœurs friandises, fit l'école buissonnière et fugua à travers les bois ombrageux de son inconscient.

L'ambiance devint soudainement inquiétante avec "Night Whistler" : des hurlements obscènes sur un beat grinçant, un vaudou moite et marécageux où les mangroves trainent leurs ombres et la lumière est interdite. Une hallucination à travers laquelle on entendit le bruit vrombissant d'un engin fonçant tout droit vers l'aéroport, et on aperçut vite, l'image devenant plus claire, que c'était un homme, chapeau texan sur la tête et moustache fine, chevauchant une énorme bombe taguée de couleurs criardes qui venait d'être larguée d'un B-52 comme dans le film "Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb" et dont le hurlement arriva à nos oreilles comme un cauchemar vivant.

Il se réveilla en sursaut. "Just My Imagination" le rassura. "Ah ce sont les Temptations, quel bon groupe c'était !" et de nouveau R. rêvassa, se laissant guider par cette trompette rivalisant de sensualité avec les chœurs, les violons déployant leurs plus beaux ramages, les notes souveraines du piano... Et apparut en arrière scène la petite plage au sable fin de "Shlomo Lahat" à Tel AViv, au climat doucereux loin des kalashnikovs et autres bombes.
Petit à petit sa tête dodelina puis se pencha sur son épaule, le sourire aux lèvres.
- "Ladies and Gentlemen, Embarquement immédiat pour Tel Aviv"...

Epilogue triste

Le jour de la mort d'Alphonso Fonze Mizell, le 5 juillet 2011, tous les aéroports, en hommage à sa mémoire, respectèrent les contrats signés et paraphés trente six ans plus tôt, et offrirent aux centaines de milliers de clients sidérés quelques minutes de silence pesant : plus de musique, rien que du bruit blanc, assourdissant et abrutissant : c'était quasiment inhumain.
On raconta que ce bruit blanc s'éleva dans les airs tel un nuage cotonneux et par la même occasion les fréquences des satellites furent brouillées quelques temps. On raconta que ce bruit blanc couvrit l'ensemble
de la terre et Dieu fut dans l'obligation de mettre des boules Quiès.


Note : 6 stars / 6
(Chef d’œuvre absolu)


Extraits :

Change (Makes You Want To Hustle) :



Wind Parade :



Dominoes :



Places And Spaces :



You And Music :



Night Whistler :



Just My Imagination :



(Hommage à Fonze Mizell )
Modifié en dernier par Revpop le 13 janv. 2022 18:27, modifié 3 fois.


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Wonder B

Donald Byrd - Places And Spaces

Message par Wonder B »

Hahahaha quelle imagination de folie LOOOOOL Je me marre encore aux descriptions de Carlos et aux dialogues que tu a mis dans sa bouche! Enorme!
Aussi énorme que ce disque que je n'ai découvert que tardivement (à la fin des 80's) et qui aurait dû m'accrocher bien plus tôt vu la façon dont le refrain lancinant de Dominoes ne m'a plus lâché depuis...
Sworn to fun
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in the jungle groove

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Message par in the jungle groove »

L'agent R. se trouve toujours au bon moment au bon endroit! :mrgreen:
N'étant pas fan de ce qu'on fait les frères Mizell (bon ok, Street Lady est aussi excellent! :cool: même beaucoup plus groovy ), cet album fait exception à la règle. C'est parfait pour une musique du dimanche matin. :cool:
Je me permets de mettre aussi en avant le super travail de Marcus Wade qui a arrangé la bête avec Larry Mizell.
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Revpop

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Message par Revpop »

C'est vrai l'ami ITJG sa parution en 1975 est limite date de péremption pour toi ! :D
Pour moi "Places And Spaces" est l'apogée, la quintessence du style des frangins, ils ont épuré tout ce qui pouvait être raw, rough, jam pour ne garder que des lignes claires, lisses pour enrober leurs harmonies...
Le travers est de passer la ligne jaune et de tomber dans la musique de "lieux publics" : prisunic, ascenseur ou aéroport...
J'adore "Street Lady" (surtout sa pochette recto-verso) plus libre, plus rouge/nuit et donc plus funky mais encore avec quelques scories, amha... voir ma petite notule LES FRERES MIZELL ET L'ART DE LA SEDUCTION
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in the jungle groove

Donald Byrd - Places And Spaces

Message par in the jungle groove »

C'est surtout chez les frères Mizell l'abus de synthé parfois qui me déplaît. Dans celui-ci, ils sont là mais ne synthétisent pas la musique.

ps: Je me suis ressorti hier un autre album de Donald Byrd, période jazz, rien que pour la pochette, il vaut le coup!
Slow Drag - 1967 - Blue Note
recto
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verso
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Jean

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Message par Jean »

Revpop a écrit : Le travers est de passer la ligne jaune et de tomber dans la musique de "lieux publics" : prisunic, ascenseur ou aéroport...
Moi en tout cas j'aimais mieux les lieux publics quand ils y passaient de la musique comme ça. Je ne sais si vous les fréquentez encore, mais musicalement c'est devenu un cauchemar, un bien réel et bien pire que celui du Détective R :affraid: .

Merci pour cette belle chronique, c'est aussi mon album de Donald Byrd préféré, en plus la cover est simplement fabuleuse.
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Revpop

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Message par Revpop »

in the jungle groove a écrit :verso
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"Les lèvres fraises de la dame se pavanaient sous ses yeux mordorés,
le regard fuyait vers des horizons sans fins
où voletait un foulard de soie oriental.
"

Rêve (délicieux) du Détective Privé R.
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funkiness
Site Admin

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Message par funkiness »

Le détective R est un authentique poète et un écrivain avéré en plus d'être un connaisseur avisé. C'est ma notule préférée ;)

Faut mettre "Dominoes" à fond à Jérusalem, et le miracle aura lieu !

Tu es dur avec Magdalena :P j'étais un admirateur :study: :yeahhh:
Tu veux que j'essaye de transmettre à Carlos ta création ? (je suis sérieux :cool: ) Remarque, il n'a pas la forme en ce moment...
funkiness brings you funk and happiness
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Revpop

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Message par Revpop »

Encore merci pour vos encouragements à tous !
Le Détective Privé R. n'est pas joignable, surement en chasse, il a laissé sur le couvre lit un petit papier chiffonné "les yeux morts dorés; je ne comprends pas" ... :?
Le personnage de Carlos met venu assez rapidement quand j'ai su que le lieu (du crime) devait être un aéroport; car dans les années 70 avions et détournements étaient choses courantes ... d'autant que les dates concordaient avec 1975 : Carlos, l' attentat d'Orly, la prise de pouvoir de Pol Pot et son mouvement F.U.N.K.

Quant à Magdanela Kopp la brune et Johaness, son compagnon de l'époque avant Carlos, ce sont des personnages repoussoirs au phénomène Carlos que j'imagine fantasque derrière sa logorrhée verbale et son "cigare virevoltant".
Personnellement je craquais plutôt sur une des filles de la bande à Baader, dont le nom m'échappe car il y a bien longtemps de ça :old:

Sinon, Funkiness, fais une bise à Carlos de la part des frères Mizell, Don et du mouvement FUNK.

J'ai oublié en guest star de mettre une photo du Docteur Folamour :
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in the jungle groove

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Message par in the jungle groove »

funkiness a écrit :le détective R est un authentique poète et un écrivain avéré en plus d'être un connaisseur avisé. C'est ma notule préférée ;)
C'est vrai que grâce au detective R., j'ai ressorti l'album et mes Donald Byrd qui n'avaient pas taté du diamant depuis un temps certain... Merci Detective R. Je n'entendrai plus les musiques d'aéroport de la même façon (quoique de nos jours comme l'écrivait Jean...)
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Revpop

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Message par Revpop »

C'est l' objectif n° 1 de ces notules : dépoussiérer certains de vos vinyls (ou CD) et les (re-) découvrir comme si c'était la première fois...
Et pour cela tous les moyens sont bons pour moi, j'utilise tous les (maigres) artifices qui sont à ma disposition : des histoires, des pleurs, du sexe, de la joie et du charabia (ça fait bien)...
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Wonder B

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Message par Wonder B »

funkiness a écrit :C'est ma notule préférée ;)
Pareil... Faut dire qu'avec le coup de la musique d'aéroport tu touches un point qui me concerne au plus haut point. :P
Mais bon il n'y a plus guère de musique d'ambiance dans ces lieux déshumanisés, vastes cathédrales modernes dédiées aux déplacements des masses vers les destinations de vacances à la mode de l'instant.

Je me rappelle Le Bourget quand il n'était pas encore devenu une coquille destinée à contenir les avions d'antan, mais une rûche grouillante. Dans les années 60, c'était un paradis sonore entrecoupé des
célèbres annonces des voix des hôtesses annonçant les départs de vols...
Une pure poésie-érotico-acoustique qui chatouillait joyeusement mes tympans.
Que sont devenues ces voix éthérées???? Mystère.
Mais c'était l'époque où l'aéroport était l'endroit où l'on allait le dimanche pour voir les avions décoller (la terrasse d'Orly qu'on voit débordant de monde dans de noimbreux films), et qui exerçait encore une fascination certaine...
Aujourd'hui le lieu de rassemblement des heures à tuer, ce sont les malls... Symboles d'une société de consommation ayant complètement déraillé et tout à fait oublié la poésie au profit d'un consumérisme galopant, lieux de fracture entre ceux qui peuvent acheter et ceux qui de plus en plus ne font que rêver devant les vitrines débordant de gadgets inutiles.
Mais bon où vais-je là? :lol:
Je préfère 1000 fois parler de ce merveilleux album de Donald Byrd que de m'égarer dans des considérations pseudo-économiques qui me font monter la tension!
Bref chapeau à Revpop pour ce tableau qui en fermant les yeux nous ramène tout droit dans ces belles années même si le terrorisme y faisait plus de ravages qu'aujourd'hui.
Sworn to fun
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Revpop

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Message par Revpop »

Wonder B., je ne savais pas que ma notule allait provoquer chez toi un effet madeleine monstrueux (Nostalgia quand tu nous tiens :ouin: ).
Enfin bravo pour ce panégyrique des aéroports des années 70 avec leurs musiques d'ambiances.

Bien que je savais que j'allais la faire un jour (comme tout 6 stars qui se respecte), l'écriture de celle-ci s'est déclenchée par la mort de Fonce Mizell vue sur la toile plus de 3 mois après son décès. Ca m'a fait un choc !
Et tout choc donne des idées !!
C'est finalement une sorte d'hommage que je lui fais (l'épilogue lui est dédié).

Ma notule préférée ? Oui en quelle sorte car c'est toujours la dernière et souvent aussi la première qui s'appelait, d'ailleurs, "LA SOUL QUI VENAIT DU FROID". Un artiste Soul enregistre en Finlande et puis disparait. Tout un programme pour notre ami Détective R. qui fut au travers de ses diverses pérégrinations aussi espion (de sa majesté) ... :D
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Revpop

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Message par Revpop »

in the jungle groove a écrit :Je me permets de mettre aussi en avant le super travail de Marcus Wade qui a arrangé la bête avec Larry Mizell.
Je suis d'accord avec ITJG : les arrangements de strings de Marcus Wade sont à tomber par terre ...
Alors j'ai décidé d'aller plus loin avec ce producteur/arrangeur/artiste.
Je suis entrain d'écouter son deuxième album solo "Metamorphosis" et j'avoue être très impressionné.
Pas du tout l'avis de ce critique : "Wade Marcus assembled an All-Star caste of musicians to arrange and conduct for. Joe Sample, Lee Ritenour, Harvey Mason, Bill Summers, Red Holloway, Dorothy Ashby, and Maxine Waters all appear, too bad the result was so poor, but it’s 1976 so what would you expect? The songs are a mixture of disco, soul and fusion and straight jazz. "

Pas d'extraits sur la toile : ce disque est il banni ?
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funkiness
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Message par funkiness »

J'ai le Metamorphosis ;) Pas de liens en effet.
funkiness brings you funk and happiness
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