Randy Brown - Welcome To My Room
Posté : 09 oct. 2011 23:52
LES PALAZZO VENITIENS OUVRENT LEURS CHAMBRES SOUL
Randy Brown - Welcome To My Room (Parachute Records – RRLP 9005, 1978)
Titres
A1 Do It Baby 4:12
A2 I Wanna Make Love To You 3:30
A3 Love Is All We Need 4:46
A4 I Love You Baby 6:58
B1 I'm Always In The Mood 3:53
B2 I'd Rather Hurt Myself (Than Hurt You) 3:41
B3 Sweet, Sweet Darling 4:22
B4 Too Little In Common 6:25
Crédits
Dani MiCormick, Gwen Owens, Pattie Brooks, Petsye Powell : Chœurs
Fred Beckmeier : Basse
Gary Ferguson : Batterie
Wayne Stalling : Piano Electrique [Fender Rhodes], Effets [Effets Spéciaux]
Chuck Brooks : Guitare (Soliste)
Louis Russell, Steve Beckmeier : Guitare Rythmique
Carl Hampton : Piano [Acoustique]
Holden Raphael : Percussions
Gary Jones : Congas
Arrangements [Cordes, Cuivres] : Paul Riser
Mastering : Bernie Grundman
Producteur, Compositeur : Carl Hampton, Homer Banks
Ouverture sur une ombre longiligne, un soir de Venise, le gondolier penché tel une sculpture de Giacometti oubliée, fendit la bora, vent annonciateur de joie, guidant Randy Brown à une fête en l'honneur de son nouvel album "Welcome To My Room", à travers cette mer de feu éclaboussant la façade incrustée d'or de ce Palazzino des Milles et Une Nuits, ourlé comme la dentelle de femme, et dans lequel devait s'ouvrir le Bal.
La porte du Palais s'ouvrit et les premières mesures de 'Do It Baby" s'échappèrent, glissando de piano et chœurs évanescents, rafraîchissant le visage de Randy B. orné d'un masque vénitien au motif doré de Belphégor. Au même instant, il fut, littéralement, sonné par le groove qui envahissait l'espace sonore en vagues déferlantes et éblouit par la lumière irréelle, provenant des multiples lustres "montgolfières", qui irradiait le salon aux dimensions gigantesques comme la Salle du Bal dans le Guépard de l'aristocrate italien Giuseppe Tomasi di Lampedusa, où la valse serait finalement remplacée par les derniers feux d'une soul aux accents authentiques, avec Randy B. comme l'un de ses derniers princes.
Où se trouvait la grave figure de But Lancaster, le dernier des Salina ? Nulle part, nul homme à la crinière léonine, par contre on pouvait reconnaitre un autre seigneur, au fond du salon, la figure encore digne de Marvin G., gisant seul sur un canapé dans une posture que l'on retrouvera, bien des années plus tard, à Ostende où il chantera un "I Want You" d'anthologie.
Il n'y avait personne autour de Marvin G., que du vide ostentatoire, comme si une cage sans barreau protégeait le lion, esseulé, séparé du monde, néanmoins on devinait, derrière son masque, son regard qui pouvait encore percer les armures et les cœurs et qui, d'ailleurs, fit frissonner Randy B., lorsque les voix de "I Wanna Make Love To You" commencèrent à chahuter autour de lui, Randy B. mit alors un genou à terre et joignit ses mains dans un geste d'offrande car cette chanson était pour lui une invitation pure à l'amour, alors qu'une certaine agitation gagnait les invités, on aurait dit qu'un médiocre réalisateur s'emparait de la scène pour la transposer en une orgie romaine chez Trimalcion de Satyricon avec à la clef un défilé grimé et grimaçant d'humains grotesques et de monstres felliniens...
Ce défilé se terminant par une grande blonde sculpturale tenant à l'aide d'une laisse S.M. cloutée un homme à quatre pattes aux allures d'hippopotame à tête de guenon trimballant son gros popotin aux contours royaux d'où sortit, de ses sphincters, un filet de voix suave et grave au timbre si reconnaissable que tout le monde reconnut la personne de Barry W. :
-"Hey Randy, fais attention où tu mets les pieds, les blanches elles vont te consumer sur place, mais qu'est ce que c'est bon..."
Et un éclat de rire s'échappa du même popotin qui s'éloignait en se dodelinant, pendant ce temps là, le groove princier de "Love Is All We Need" se propagea, une introduction dantesque où cymbales, percussions et clapotis de synthés fusionnèrent pour créer une tension telle que les coupes dans les mains, tout d'un coup, se figèrent, les regards se fixèrent, tout se glaça avant de laisser échapper cette voix de velours qui se lova sur elle-même comme le serpent autour de sa branche, s'épancha, sensuelle - un ballet de jeunes éphèbes en patins à roulette tournoyait autour des invités portant, la main tendue vers le ciel, des plateaux de flûtes de champagne qui scintillaient à la lumière - s'engouffra, profonde - troublant les bulles de champagne, troublant les seins tout frémissants des comtesses - jusqu'à ce que cette immense voix emporte tout sur son passage dans un râle indescriptible, rauque de plaisir - nouant les ventres, des picotements le long des cous filiformes perlés de diamants... des regards à l'abandon, des regards au bord du précipice.
Avant que commence "I Love You Baby", la Principessa Spongiatosta, légèrement décatie, s'approcha de Randy B. et lui susurra à l'oreille :
-"Vous nous apportez le Chant des Dieux, bravo petit, c'est exquis, fruité mais vous avez d'autres atouts, venez, venez petit n'ayez pas peur...".
Elle l'emmena discrètement hors du salon, se faufilant tous les deux dans des couloirs peu éclairés, aux portes fermées, qui n'en finissaient pas. Randy B., le cœur battant, essayant d'éviter le plus possible son contact charnel, se frottait au mur de marbre qui tout le long était d'une teinte violacée. Soudain, une porte aux dimensions immenses apparut et s'ouvrit comme par enchantement : il se trouva dans le nid d'amour de la Principessa Spongiatosta baigné d'une lumière feutrée et du chant élégiaque de "I Love You Baby".
Les nombreuses servantes de la Maîtresse de Maison se dressaient autour du lit. Toutes fixèrent du regard le même point, en entonnant les chœurs implorant détresse et amour sur la même personne. Randy B., point nodal de la scène, se laissa déshabiller par le regard, par le chant, puis finalement par des mains expertes pendant que la musique baissait les armes, des flaques de synthés, des filets de saxo, jusqu'à ne plus entendre que de légers soupirs au milieu desquels un léger souffle expira du masque de Belphégor, le seul article qui restait sur la peau du corps inanimé de Randy B... Dès l'instant où il tomba, tout le souffle, toute l'inspiration retenus explosèrent et se transformèrent en une vaste coda dévastatrice.
Nuit.
Le réveil fut brutal, la tête encore dans la lune, inondée des images de plaisir de la veille, le groove de "I'm Always In The Mood" éveillait ses sens, comme le champagne, la batterie et ses cymbales faisait pétiller ses affects, le refrain lui tournait la tête, et de nouveau, enivré, tout tourbillonnait, une farandole de chairs flétries l'aiguillonnait, la lumière lui faisait mal et il ne pouvait plus se cacher derrière son masque de Belphégor car celui-ci avait disparu. En déséquilibre perpétuel, tombant puis se redressant, il fuit, à tout jamais, cette chambre nuptiale.
Au fond du couloir il vit une porte grand ouverte d'où ne se dégageait aucune lumière qui pouvait l'agresser. Il s'affala dans cette pièce aux volets fermés, d'un bleu céruléen, s'agenouilla, en pleine contrition, avec la volonté de s'arracher à toute image du plaisir, et la ballade "I'd Rather Hurt Myself" progressivement remplit la scène, drapant celle-ci de toute la tristesse du monde; l'image furtive de Lou Courtney, autre prince de la Soul, lui apparut car ce morceau eût pu très bien être écrit par son ami Lou :
- "Hey Lou où te caches tu ?".
Un aréopage de nymphes musicologues débarqua et embarqua le pauvre Randy B. sur "Sweet, Sweet Darling" avec ses violons et ses chœurs guillerets, dévalant à toute vitesse les escaliers escarpés, fonçant dans les couloirs sombres; au détour de l'un d'eux, Randy B. passa près d'une chambre où il entendit distinctement les barrissements d'un Barry W. qui hurlait à la mort au milieu d'un chaos bruitiste sorti d'une jungle décadente.
Les nymphes le laissèrent seul devant la porte de la chambre des supplices dite "Too Little In Common".
Pause.
Cette chambre des Supplices annoncée par les violons, véritables souteneurs de la tristesse éternelle, aux timbres morriconiens et marmoréens, le piano alliant doigté et gravité, les chœurs aigus sortant des profondeurs de l'âme, et la voix de Randy B. qui se métamorphose, se démultiplie, crie, supplie et suffoque. Vertigineuse. Ecorchée vive. Ecorchée vive dans cette chambre des supplices. "So bad baby ! So sad baby", il crie son amour aux mannequins sans vie qui peuplent cette pièce, il se précipite sur les murs, se fracassant la tête, il veut arrêter ce cauchemar. Il aperçoit alors au fond un miroir vénitien derrière une tenture, il s'avance, à quelque pas il hésite, il rentre finalement, la tête baissée, dans le miroir et... disparait... laissant sa voix d'écorché vif emplir la chambre des supplices, la faisant déborder de son trop plein d'amour.
Chef d’œuvre.
Note : 5.5 stars / 6
Do It Baby :
I Wanna Make Love To You :
Love Is All We Need :
I Love You Baby :
I'm Always In The Mood :
I'd Rather Hurt Myself (Than Hurt You) :
Sweet, Sweet Darling :
Too Little In Common:
Extra : Too Little In Common (version Newcomers - 1970 -) :
Randy Brown - Welcome To My Room (Parachute Records – RRLP 9005, 1978)
Titres
A1 Do It Baby 4:12
A2 I Wanna Make Love To You 3:30
A3 Love Is All We Need 4:46
A4 I Love You Baby 6:58
B1 I'm Always In The Mood 3:53
B2 I'd Rather Hurt Myself (Than Hurt You) 3:41
B3 Sweet, Sweet Darling 4:22
B4 Too Little In Common 6:25
Crédits
Dani MiCormick, Gwen Owens, Pattie Brooks, Petsye Powell : Chœurs
Fred Beckmeier : Basse
Gary Ferguson : Batterie
Wayne Stalling : Piano Electrique [Fender Rhodes], Effets [Effets Spéciaux]
Chuck Brooks : Guitare (Soliste)
Louis Russell, Steve Beckmeier : Guitare Rythmique
Carl Hampton : Piano [Acoustique]
Holden Raphael : Percussions
Gary Jones : Congas
Arrangements [Cordes, Cuivres] : Paul Riser
Mastering : Bernie Grundman
Producteur, Compositeur : Carl Hampton, Homer Banks
Ouverture sur une ombre longiligne, un soir de Venise, le gondolier penché tel une sculpture de Giacometti oubliée, fendit la bora, vent annonciateur de joie, guidant Randy Brown à une fête en l'honneur de son nouvel album "Welcome To My Room", à travers cette mer de feu éclaboussant la façade incrustée d'or de ce Palazzino des Milles et Une Nuits, ourlé comme la dentelle de femme, et dans lequel devait s'ouvrir le Bal.
La porte du Palais s'ouvrit et les premières mesures de 'Do It Baby" s'échappèrent, glissando de piano et chœurs évanescents, rafraîchissant le visage de Randy B. orné d'un masque vénitien au motif doré de Belphégor. Au même instant, il fut, littéralement, sonné par le groove qui envahissait l'espace sonore en vagues déferlantes et éblouit par la lumière irréelle, provenant des multiples lustres "montgolfières", qui irradiait le salon aux dimensions gigantesques comme la Salle du Bal dans le Guépard de l'aristocrate italien Giuseppe Tomasi di Lampedusa, où la valse serait finalement remplacée par les derniers feux d'une soul aux accents authentiques, avec Randy B. comme l'un de ses derniers princes.
Où se trouvait la grave figure de But Lancaster, le dernier des Salina ? Nulle part, nul homme à la crinière léonine, par contre on pouvait reconnaitre un autre seigneur, au fond du salon, la figure encore digne de Marvin G., gisant seul sur un canapé dans une posture que l'on retrouvera, bien des années plus tard, à Ostende où il chantera un "I Want You" d'anthologie.
Il n'y avait personne autour de Marvin G., que du vide ostentatoire, comme si une cage sans barreau protégeait le lion, esseulé, séparé du monde, néanmoins on devinait, derrière son masque, son regard qui pouvait encore percer les armures et les cœurs et qui, d'ailleurs, fit frissonner Randy B., lorsque les voix de "I Wanna Make Love To You" commencèrent à chahuter autour de lui, Randy B. mit alors un genou à terre et joignit ses mains dans un geste d'offrande car cette chanson était pour lui une invitation pure à l'amour, alors qu'une certaine agitation gagnait les invités, on aurait dit qu'un médiocre réalisateur s'emparait de la scène pour la transposer en une orgie romaine chez Trimalcion de Satyricon avec à la clef un défilé grimé et grimaçant d'humains grotesques et de monstres felliniens...
Ce défilé se terminant par une grande blonde sculpturale tenant à l'aide d'une laisse S.M. cloutée un homme à quatre pattes aux allures d'hippopotame à tête de guenon trimballant son gros popotin aux contours royaux d'où sortit, de ses sphincters, un filet de voix suave et grave au timbre si reconnaissable que tout le monde reconnut la personne de Barry W. :
-"Hey Randy, fais attention où tu mets les pieds, les blanches elles vont te consumer sur place, mais qu'est ce que c'est bon..."
Et un éclat de rire s'échappa du même popotin qui s'éloignait en se dodelinant, pendant ce temps là, le groove princier de "Love Is All We Need" se propagea, une introduction dantesque où cymbales, percussions et clapotis de synthés fusionnèrent pour créer une tension telle que les coupes dans les mains, tout d'un coup, se figèrent, les regards se fixèrent, tout se glaça avant de laisser échapper cette voix de velours qui se lova sur elle-même comme le serpent autour de sa branche, s'épancha, sensuelle - un ballet de jeunes éphèbes en patins à roulette tournoyait autour des invités portant, la main tendue vers le ciel, des plateaux de flûtes de champagne qui scintillaient à la lumière - s'engouffra, profonde - troublant les bulles de champagne, troublant les seins tout frémissants des comtesses - jusqu'à ce que cette immense voix emporte tout sur son passage dans un râle indescriptible, rauque de plaisir - nouant les ventres, des picotements le long des cous filiformes perlés de diamants... des regards à l'abandon, des regards au bord du précipice.
Avant que commence "I Love You Baby", la Principessa Spongiatosta, légèrement décatie, s'approcha de Randy B. et lui susurra à l'oreille :
-"Vous nous apportez le Chant des Dieux, bravo petit, c'est exquis, fruité mais vous avez d'autres atouts, venez, venez petit n'ayez pas peur...".
Elle l'emmena discrètement hors du salon, se faufilant tous les deux dans des couloirs peu éclairés, aux portes fermées, qui n'en finissaient pas. Randy B., le cœur battant, essayant d'éviter le plus possible son contact charnel, se frottait au mur de marbre qui tout le long était d'une teinte violacée. Soudain, une porte aux dimensions immenses apparut et s'ouvrit comme par enchantement : il se trouva dans le nid d'amour de la Principessa Spongiatosta baigné d'une lumière feutrée et du chant élégiaque de "I Love You Baby".
Les nombreuses servantes de la Maîtresse de Maison se dressaient autour du lit. Toutes fixèrent du regard le même point, en entonnant les chœurs implorant détresse et amour sur la même personne. Randy B., point nodal de la scène, se laissa déshabiller par le regard, par le chant, puis finalement par des mains expertes pendant que la musique baissait les armes, des flaques de synthés, des filets de saxo, jusqu'à ne plus entendre que de légers soupirs au milieu desquels un léger souffle expira du masque de Belphégor, le seul article qui restait sur la peau du corps inanimé de Randy B... Dès l'instant où il tomba, tout le souffle, toute l'inspiration retenus explosèrent et se transformèrent en une vaste coda dévastatrice.
Nuit.
Le réveil fut brutal, la tête encore dans la lune, inondée des images de plaisir de la veille, le groove de "I'm Always In The Mood" éveillait ses sens, comme le champagne, la batterie et ses cymbales faisait pétiller ses affects, le refrain lui tournait la tête, et de nouveau, enivré, tout tourbillonnait, une farandole de chairs flétries l'aiguillonnait, la lumière lui faisait mal et il ne pouvait plus se cacher derrière son masque de Belphégor car celui-ci avait disparu. En déséquilibre perpétuel, tombant puis se redressant, il fuit, à tout jamais, cette chambre nuptiale.
Au fond du couloir il vit une porte grand ouverte d'où ne se dégageait aucune lumière qui pouvait l'agresser. Il s'affala dans cette pièce aux volets fermés, d'un bleu céruléen, s'agenouilla, en pleine contrition, avec la volonté de s'arracher à toute image du plaisir, et la ballade "I'd Rather Hurt Myself" progressivement remplit la scène, drapant celle-ci de toute la tristesse du monde; l'image furtive de Lou Courtney, autre prince de la Soul, lui apparut car ce morceau eût pu très bien être écrit par son ami Lou :
- "Hey Lou où te caches tu ?".
Un aréopage de nymphes musicologues débarqua et embarqua le pauvre Randy B. sur "Sweet, Sweet Darling" avec ses violons et ses chœurs guillerets, dévalant à toute vitesse les escaliers escarpés, fonçant dans les couloirs sombres; au détour de l'un d'eux, Randy B. passa près d'une chambre où il entendit distinctement les barrissements d'un Barry W. qui hurlait à la mort au milieu d'un chaos bruitiste sorti d'une jungle décadente.
Les nymphes le laissèrent seul devant la porte de la chambre des supplices dite "Too Little In Common".
Pause.
Cette chambre des Supplices annoncée par les violons, véritables souteneurs de la tristesse éternelle, aux timbres morriconiens et marmoréens, le piano alliant doigté et gravité, les chœurs aigus sortant des profondeurs de l'âme, et la voix de Randy B. qui se métamorphose, se démultiplie, crie, supplie et suffoque. Vertigineuse. Ecorchée vive. Ecorchée vive dans cette chambre des supplices. "So bad baby ! So sad baby", il crie son amour aux mannequins sans vie qui peuplent cette pièce, il se précipite sur les murs, se fracassant la tête, il veut arrêter ce cauchemar. Il aperçoit alors au fond un miroir vénitien derrière une tenture, il s'avance, à quelque pas il hésite, il rentre finalement, la tête baissée, dans le miroir et... disparait... laissant sa voix d'écorché vif emplir la chambre des supplices, la faisant déborder de son trop plein d'amour.
Chef d’œuvre.
Note : 5.5 stars / 6
Do It Baby :
I Wanna Make Love To You :
Love Is All We Need :
I Love You Baby :
I'm Always In The Mood :
I'd Rather Hurt Myself (Than Hurt You) :
Sweet, Sweet Darling :
Too Little In Common:
Extra : Too Little In Common (version Newcomers - 1970 -) :