Andrew Wartts And The Gospel Storytellers ‎– There Is A God Somewhere

Funk, Soul, Deep Funk, Deep Soul, Soul Funk…

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Jean

Andrew Wartts And The Gospel Storytellers ‎– There Is A God Somewhere

Message par Jean »

Andrew Wartts And The Gospel Storytellers ‎– There Is A God Somewhere
(Champ Records 1962, 1982)
Réédition : Superfly Records SRLP024, 2017


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Réédition Superfly Records


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Titres
A1 There Is A God Somewhere 4:44
Wartts
A2 What Is The Name 2:52
Wartts
A3 Rich Man, Poor Man 4:33
Arrangements Greg Casey
A4 Can You Say Yeah? 3:10
Wartts
A5 In My Father's House 4:12
Arrangements Andre Wartts

B1 A Man Called Jesus 3:40
Arrangements Andre Wartts
B2 One Day In Paradise 3:31
Arrangements Andrew Wartts, Doris Wartts
B3 Two Wings 2:26
Arrangements Andrew Wartts, Doris Wartts
B4 None Greater Than John 3:10
Wartts
B5 Peter And John 2:46
Wartts


Crédits

Earl Wright : chant principal, chœurs, basse, guitare solo et rythmique
Andrew Wartts : chant principal, notes de pochette
Jesse Jones, Sr. : basse, chœurs
Jesse Jones, Jr. : batterie
Dave Reece : piano, orgue
Andre' Wartts : guitare rythmique, basse


Enrgistré à : Champ Studio

Arrangements : Earl Wright, Andrew Wartts

Producteur : Andrew Wartts


Mes biens chers sœurs, mes biens chers frères,
Après tant d’années perdues, passées à errer dans la vallée des ombres, j’ai enfin trouvé la lumière.

Amen.

Oui moi le mécréant, j’ai longtemps pensé, et affirmé –sans doute même dans les tréfonds de cet honorable forum, qu’il soit purifié – que le gospel funk, le boogie gospel killer, le rare modern soul gospel, et même le mega rare holy grail soul boogie gospel – en dehors de quelques exceptions comme l’incontournable Rance Allen Group et quelques autres – c’était dans l’ensemble sans intérêt et surcoté.
J’étais orgueilleux et présomptueux. Dupé à n’en pas douter par l’œuvre du malin.

Amen.

Mais ça c’était avant. Avant que le Tout-Puissant dans son infinie sagesse ne me montre le chemin en plaçant sur ma route l’opus magistral d’Andrew Watts & The Gospel Storytellers, publié en 1982 (les voies du Seigneur sont si impénétrables qu'on a grand mal à le croire à l'écoute) sur le label Champ et récemment réédité - voir photos - par Superfly Records (dans la même fournée bénite que le Carl Marshall).

Good God ! :afro:

Alors, touché par la grâce de cet authentique miracle vinylistique j’ai vu la lumière et j’ai appris.
J’ai appris qu’il y a un Dieu quelque part (There is a God Somewhere), au gré d’arrangements superbes. :drunk:
J’ai appris ou me suis rappelé la parabole de Lazare et l’homme riche (Rich Man, Poor Man) via une version mise en musique belle à pleurer. :love1:
J’ai appris qu’un homme nommé Jésus (A Man Called Jesus) était revenu de là-haut pour nous purifier par la grâce d’une soul music sublime. :cool:
J’ai appris enfin que les accord de James Brown…

Good Good !

… pouvaient contribuer à guérir un infirme (Peter and John), même si je dois avouer que j’avais peu de doutes à ce sujet. :yeahhh:
Alors le cœur apaisé, j’ai repris mon chemin vers la maison du Père (In My Father’s House) dans l’espoir de finir un jour au paradis (One Day In Paradise), à Ses cotés. :cool:

Amen !


There Is A God Somewhere



Rich Man, Poor Man



A Man Called Jesus



Peter And John



In My Father's House



One Day In Paradise



None Greater Than John


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Wonder B

Re: Andrew Wartts and The Gospel Storytellers ‎– There Is A God Somewhere

Message par Wonder B »

Saluons le retour de la brebis égarée (depuis un bon bout de temps!! :lol: ) qui a enfin vu la lumière et est revenue sur ses anciens pâturages, en l’occurrence Funk-O-Logy! {resp@ct# {resp@ct# {resp@ct#
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Revpop

Re: Andrew Wartts and The Gospel Storytellers ‎– There Is A God Somewhere

Message par Revpop »

Le retour de l'Apôtre Jean est une réussite divine, presque miraculeuse au regard de sa trop longue traversée du désert.
D'un autre coté rendons à Bluesy ce qui appartient à Bluesy qui nous fit découvrir ici ce groupe pour la première fois un certain 17 mai 2013, le jour où la loi (n° 2013-404) permit aux couples de même sexe de se marier. Quelle collision dans les faits !
Je rejoins les goûts peu prononcés de Jean pour le Gospel quelque soit la forme qu'il revêt. Mais ce disque des débuts années quatre-vingt qui sonne comme un disque des années soixante, enregistré comme un disque des années cinquante est une révélation !
L'idiome Gospel est ici transfiguré, limite perverti par d'autres sources d'inspiration comme la Soul que l'on aime, on entend même parfois quelques accents Mayfieldiens.
Laissons la conclusion une fois encore à Dusty Groove :
"One of those rare gospel albums that sounds nothing like conventional gospel – and which instead is a wonderful criss-crossing of soul, funk, and spirit – all guided by an artist who's as righteous as his message! "
Et passons à la conclusion de Revpop : "Jean, sachez l'ami que les feux de l'Apocalypse sont définitivement derrière vous, à vous d'arpenter maintenant les chemins du futur , les choeurs des funkologues vous ouvrant la voie royale à gorges déployées ! "

Quelques petites photos :
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C'est eux trente ans plus tard :
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Modifié en dernier par Revpop le 21 déc. 2017 20:26, modifié 1 fois.
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Phil

Re: Andrew Wartts and The Gospel Storytellers ‎– There Is A God Somewhere

Message par Phil »

Merci pour les photos Revpop ! ;)

Interpellé par les écrits inspirés de l'apôtre Jean (welcome back ! ;) j'étais prêt à me laisser aller à acheter ce disque, d'autant plus que l'original est très rare et assez onéreux (4 exemplaires vendus sur ebay depuis 2014, entre 200 et 400 dollars).

Hélas, après avoir écouté les clips je dois avouer que je ne suis pas convaincu. :?

Certes c'est bien chanté, c'est correctement joué, mais pour moi il n'y a rien d'exceptionnel, et je suis sûr qu'il y a plein d'autres disques de gospel qui peuvent soutenir la comparaison. Et Silverfox doit en savoir plus sur le sujet.

Aussi, je me pose la question : Jean aurait-il abusé du vin de messe ? :drunk: :drunk: :drunk: ;)
It's what's in the grooves that count
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silverfox

Re: Andrew Wartts and The Gospel Storytellers ‎– There Is A God Somewhere

Message par silverfox »

Oui, je me demande ce qui vous arrive.

Cela n'a pas grand chose à voir avec du Gospel (à part les paroles), c'est juste de la "Easy listening music"

Il n'y a rien de surprenant, le gospel contemporain (après 1979) est trop souvent "middle of the road"
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Wonder B

Re: Andrew Wartts and The Gospel Storytellers ‎– There Is A God Somewhere

Message par Wonder B »

Hahaahha moi tel Ulysse je me suis fait attacher au grand mât pour ne pas être tenté par la voix de Circée mais bon moi dans le Gospel ce qui me gêne ce n'est pas la musique (comment pourrait-il y avoir une musique spéciale Gospel d'ailleurs?) mais bien les paroles dédiées à la gloire du Tout Puissant!
Je n'y arrive pas (et même de moins en moins :lol:) mais je respecte tout à fait les avis divergents!
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Jean

Re: Andrew Wartts and The Gospel Storytellers ‎– There Is A God Somewhere

Message par Jean »

Revpop a écrit : 20 déc. 2017 23:27 rendons à Bluesy ce qui appartient à Bluesy qui nous fit découvrir ici ce groupe pour la première fois un certain 17 mai 2013
Oui gloire à Bluesy {resp@ct# ;) , du coup je me suis tapé en entier cet intéressant sujet qui m'a appris pas mal de choses. Merci. Merci aussi pour les photos.
silverfox a écrit : 21 déc. 2017 19:19 Oui, je me demande ce qui vous arrive.
Cela n'a pas grand chose à voir avec du Gospel (à part les paroles)
Je crois justement que c'est parce qu'il ne sonne pas comme un disque de "gospel" habituel que j'aime tant ce disque :D . J'en ai retourné pas mal quand je chinais beaucoup (je suis désormais en pré-retraite à ce niveau :? ), à de rares exceptions près ça ne m'a pas touché. En particulier les productions avec des chœurs partout qui me rappellent les chanteurs à la croix de bois plutôt qu'autre chose.
Après les textes ne sont pas profanes, comme tu le dis bien.
silverfox a écrit : 21 déc. 2017 19:19 c'est juste de la "Easy listening music"
Tu exagères un poil quand même :lol:
Encore que je n'ai rien contre l’easy listening, j'adore Sergio Mendes et j'ai un faible Burt Bacharach, Astrud Giberto ou Johnny Mathis par exemple. Mais on en est quand même un peu loin. De mon point de vue le Andrew Wartts ça sonne avant tout comme un grand disque de soul, dans un style assez dépouillé avec de très belles voix. Qui s’apparente en plus - thématique et arrangements oblige - à un concept album que je ne trouve personnellement pas loin du chez d’œuvre (c'est subjectif). Comme le suggère Revpop je trouve qu'on est plus proche des Impressions période ABC. Par ailleurs je trouve bluffant d'avoir cette texture musicale en 1982.
Wonder B a écrit : 22 déc. 2017 00:23 moi dans le Gospel ce qui me gêne ce n'est pas la musique (comment pourrait-il y avoir une musique spéciale Gospel d'ailleurs?) mais bien les paroles dédiées à la gloire du Tout Puissant!
Je n'y arrive pas (et même de moins en moins :lol:) mais je respecte tout à fait les avis divergents!
Je suis en réalité tout sauf religieux et j'entends bien les paroles et comprends l'essentiel des textes. Mais là encore je trouve une certaine originalité dans le disque qui nous préoccupe. Plutôt que les sempiternels "I'm on my way to the promised land", "I see the light" ou "thank you my Lord", je trouve le choix d'illustrer en musique soul des paraboles (Lazare et l'homme riche, etc...) plus intéressant. La guérison du boiteux sur des accords de James Brown, c'est plutôt bien trouvé et somme toute assez sympathique :afro:

Bref les avis divergent comme tu dis, comme sur d'autres thèmes.
Mais de mon coté je suis preneur de références aussi denses. J'ai écouté pas mal des références avancées dans la discussion sur le gospel, même dans la catégorie "funk" tout n'est pas ma tasse de thé.

J'ai fini quand même par tomber sur celle-ci qui correspond bien à mes goûts (un album "gospel" qui sonne avant tout soul-funk et bien complet, mais du coup des textes plus basiques), mais même la rééd de 2015 semble hélas sujette à spéculation :?

https://www.discogs.com/fr/Supreme-Jubi ... ter/784897



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Revpop

Re: Andrew Wartts and The Gospel Storytellers ‎– There Is A God Somewhere

Message par Revpop »

Je confirme, Jean, cet album n'a rien à voir avec le genre "Easy Listening Music", style où je suis bien plus à l'aise que le Gospel, il est vrai.
Pour connaitre mleux l'Easy Listening, ne pas hésiter à lire dans la superbe collection Le mot et le reste, le livre de Erwann Pacaud : Easy listening Exotica et autres musiques légères et l'article de Christophe Conte de 1996 ici.
Et vous comprendrez mieux que notre album est étranger à ce courant on ne peut plus kitch, clinquant, exotique, produit dans le meilleur des cas par des sorciers du son qui découvrent en 1957 la Stéreo et avec quoi ils vont accomplir des miracles, sauf si on prend ce vocable d'easy listening dans sa traduction littérale, ce qui revient souvent à dire musique lisse, insipide qui s'évapore plus vite qu'une goutte d'eau. A l'époque on appelait cela de la Muzak. A noter d"ailleurs que la Library Music, topic culte de ce site , est l'un de ses affluents.

Voici un exemple d'Easy Listening avec le roi du Space Age Pop, le mexicain Juan Garcia Esquivel :


Encore une fois Jean tu m'as convaincu sur ton autre découverte, le Supreme Jubilees et son "You Don't Know" que je soupçonne de n'être pas tout à fait dans les canons du Gospel. ;)
Si on veut rentrer ce genre d'album absolument dans une catégorie, alors je l''appellerais tout simplement du Gospel Crossover.
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bluesy

Re: Andrew Wartts and The Gospel Storytellers ‎– There Is A God Somewhere

Message par bluesy »

Jean {resp@ct# : excellent ton parcours de 'rédemption'. :kelly: :D
Toujours un plaisir de te lire : tu arrives à faire sourire, rire via tes mots. Que dire que : balance nous encore des sujets avec ton phrasé imagé et cet humour qui t'appartient. :kelly:


"There Is A God Somewhere" (A1) :drunk: :drunk: : univers qui me fait penser au son west coast du fait de la gratte ; titre que l'on voit s'écouter alors que le soleil tape et que l'on tranquillement assis à siroter une boisson fraiche, état de farniente. Très belle fin avec le timbre qui s'élève légèrement.

"Rich Man, Poor Man" (A3) :drunk: :drunk: : comme le titre A1, le même ressenti.

"In My Father's House" (A5) :drunk: :drunk: : en écoutant ce titre j'ai pensé au son de Tuck & Patti. :love1: Le titre s'enflamme sur la fin, et comme d'hab, l'addiction se met en place.


"One Day In Paradise" (B2) :drunk: et encore une fois, un achèvement plus en force :afro: et le body bouge c'est certain.

"None Greater Than John" (B4) :drunk: : J'avoue aimer l'aspect militaire que dégage le titre via la batterie, sensation de marcher au pas. Ce n'est pas mon titre préféré.

"Peter And John" (B5) :drunk: :afro: :drunk: a des parties chaudes et groovantes, une belle rondeur Funk qui fait partir le bassin avec une retenue et politesse ; si le morceau avait été tout le long dans cette veine dansante, décollage des sens assuré par l'attraction terrestre du groove. Certainement mon titre N°1, on ne se refait pas : FUNK FUNK FUNK même soft l'impact est là. :afro:


Il est vrai que l'on ne roule pas sur le sol de souffrance, que l'on n'est pas comme dans un état de transe avec perte totale des sens, de soi. L'ensemble est équilibré dans cet espace temps apaisant, qui, à mes oreilles, me rappelle tout de même les 80's.
J'aime cette gratte rythmique que l'on entend, c'est un peu comme écouter du George Benson par moment.
Seconde écoute, et je balance la tête, le buste... sobrement savoureux.

Revpop a écrit : 20 déc. 2017 23:2717 mai 2013, le jour où la loi (n° 2013-404) permit aux couples de même sexe de se marier.
AMEN! :happyboy: En passant bravo aux Australiens d'avoir été dans ce sens !
TOP les photos RevPop. {resp@ct#


Jean a écrit : 22 déc. 2017 11:44J'ai fini quand même par tomber sur celle-ci qui correspond bien à mes goûts (un album "gospel" qui sonne avant tout soul-funk et bien complet, mais du coup des textes plus basiques), mais même la rééd de 2015 semble hélas sujette à spéculation :?
J'ai la réédition, et en effet, The Supreme Jubilees - "It'll All Be Over" (A1) est pour moi Le Titre de l'opus. Ce morceau me touche profondément, c'est pour moi BEAU, SENSIBLE, ÉMOUVANT... Limite des larmes par la douceur des notes, le velouté du chant et des chœurs...
Le lead a un timbre qui me rappelle un autre artiste mais pour le moment le nom m'échappe... :scratch:
"Music Makes You Move" : Funkhouse Express (1974) so... "HIT THAT ONE!" : JB
"They Call Us Wild But We Got Soul" : Wild Magnolias (1975)
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funkiness
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Re: Andrew Wartts and The Gospel Storytellers ‎– There Is A God Somewhere

Message par funkiness »

Welcome back jean ! Tu nous a manqués. Très content de te lire !
Magnifique cet album ! Typique modern soul gospel, courant très à la mode en ce moment parmi les collectionneurs
funkiness brings you funk and happiness
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