Bettye Swann – I'm Lonely For You / (My Heart Is) Closed For The Season
(Capitol Records 2263, 1968)
Mon titre préféré de Bettye Swann. Sorti seulement en 45. Juste magique !
Un habitué de mes "warm up"
(My Heart Is) Closed For The Season
Bettye Swann - I'm Lonely For You / (My Heart Is) Closed For The Season
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Bettye Swann - I'm Lonely For You / (My Heart Is) Closed For The Season
funkiness brings you funk and happiness
Re: Bettye Swann - I'm Lonely For You / (My Heart Is) Closed For The Season
Très beau morceau, merci Funkiness.
Je laisse la parole a un de mes critiques préférés Francois Gorin :
"Avec les vrais standards trop marqués par d'autres, la touche Bettye Swann fait moins d'effet. Parmi les vingt-deux morceaux récapitulés par la compil Honest Jon's, on ne recommandera donc pas de se précipiter sur Sweet Dreams (Don Gibson, Patsy Cline), Stand by Your Man (Tammy Wynette), Tell It Like It Is (Aaron Neville) ou Ain't That Peculiar (Marvin Gaye). Words peut rappeler à la rigueur ce que Nina Simone savait faire avec une chanson des Bee Gees. Mais le meilleur de Bettye Swann est à trouver sous son nom… qui n'était pas celui d'origine. Elle s'appelait Betty Jean Champion, mais décidément les concours sportifs, ça n'était pas son truc. Le pseudo proustien invite à la rêverie, comme son visage songeur. La voix reflète ce côté secrètement contemplatif, elle avance un peu sur la pointe des notes. Sur le délicieux (My Heart Is) Closed For The Season, elle zézaie légèrement sur ces deux derniers mots du refrain. Cette chanson-là, elle l'a écrite elle-même. Il ne figure pas sur l'album Don't You Ever Get Tired of Hurting Me ?, ni sur The Soul View Now ! (tous deux de 1969) mais sur un single de l'année précédente, un des premiers pour Capitol. On pense à ces compositions de Burt Bacharach et Hal David, qui allaient si bien à la sophistication urbaine de Dionne Warwick, un peu moins à l'énergie rustique d'Aretha Franklin. Avec cette histoire d'amour déçu, dont la narratrice, avalant son chagrin, prétend pouvoir se remettre en un rien de temps, Bettye Swann louvoie dans un entre-deux, une discrétion provinciale qui vaut bien des élégances affectées. Le tempo est ouaté, le son fluet, mais appuyez-moi tout ça et on tombe tout près du I'm Gonna Tear Your Playhouse Down qui, quatre ans après, va donner à Ann Peebles une grande occasion d'afficher son caractère. Bettye Swann chante comme si elle n'avait rien à gagner, nulle revanche à prendre, nul territoire à conquérir. Son retrait, si précieux, a précédé sa retraite."
http://www.telerama.fr/musique/bettye-s ... 136892.php
Je laisse la parole a un de mes critiques préférés Francois Gorin :
"Avec les vrais standards trop marqués par d'autres, la touche Bettye Swann fait moins d'effet. Parmi les vingt-deux morceaux récapitulés par la compil Honest Jon's, on ne recommandera donc pas de se précipiter sur Sweet Dreams (Don Gibson, Patsy Cline), Stand by Your Man (Tammy Wynette), Tell It Like It Is (Aaron Neville) ou Ain't That Peculiar (Marvin Gaye). Words peut rappeler à la rigueur ce que Nina Simone savait faire avec une chanson des Bee Gees. Mais le meilleur de Bettye Swann est à trouver sous son nom… qui n'était pas celui d'origine. Elle s'appelait Betty Jean Champion, mais décidément les concours sportifs, ça n'était pas son truc. Le pseudo proustien invite à la rêverie, comme son visage songeur. La voix reflète ce côté secrètement contemplatif, elle avance un peu sur la pointe des notes. Sur le délicieux (My Heart Is) Closed For The Season, elle zézaie légèrement sur ces deux derniers mots du refrain. Cette chanson-là, elle l'a écrite elle-même. Il ne figure pas sur l'album Don't You Ever Get Tired of Hurting Me ?, ni sur The Soul View Now ! (tous deux de 1969) mais sur un single de l'année précédente, un des premiers pour Capitol. On pense à ces compositions de Burt Bacharach et Hal David, qui allaient si bien à la sophistication urbaine de Dionne Warwick, un peu moins à l'énergie rustique d'Aretha Franklin. Avec cette histoire d'amour déçu, dont la narratrice, avalant son chagrin, prétend pouvoir se remettre en un rien de temps, Bettye Swann louvoie dans un entre-deux, une discrétion provinciale qui vaut bien des élégances affectées. Le tempo est ouaté, le son fluet, mais appuyez-moi tout ça et on tombe tout près du I'm Gonna Tear Your Playhouse Down qui, quatre ans après, va donner à Ann Peebles une grande occasion d'afficher son caractère. Bettye Swann chante comme si elle n'avait rien à gagner, nulle revanche à prendre, nul territoire à conquérir. Son retrait, si précieux, a précédé sa retraite."
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