(Ghetto Productions G-001/2, 1971)
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"Tiens, Charlie Parker ! Tous les pédés couleur farine ne jurent que par lui, et pourtant chaque fois qu'il souffle dans son saxo, c'est pour vous dire : Allez vous faire foutre, faces de craie, allez tous vous faire foutre !. Et eux, pendant ce temps là, ils font des conférences sur son génie torturé ! Si on lui disait : Charlie, mon fils, jette ton saxo et tu auras le droit de bousiller les dix premiers blancs que tu verras dans la rue !. Il flanquerait son instrument à la mer et il jouerait plus une note de sa vie. Plus une ! "
Amiri Baraka (Leroi Jones), Le métro fantôme, trad. E. Kahane.
- "J'aime bien la citation que tu cites, mec, même si ça vient de toi, face de craie ! Hey, gare à tes fesses !" Le boss du tout nouveau label Ghetto Productions, claquant des mains, se mit à rire à gorge déployée.
- "Non, sans dèc, Amiri Baraka est un grand homme pour nous les Blacks, c'est l'auteur de Black Art et du slogan : we want poems that kill, rien que pour ça y mérite le respect, mec " Le boss fronça les sourcils, serra les dents, et redevint sérieux.
- "Nous, enfin moi et les groupes que je manage, on veut faire la même chose mais dans le Funk : Funk et Black Revolution c'est y pas un beau mariage de raison, non ?" Il repartit de nouveau dans son rire cataclysmique.
- "Attends, crois moi coté funk mes groupes sont la crème de la crème, Sunrise Movement possède en Lenny Mayes un chanteur incroyable, The Ghetto Friendship sont superbes, et surtout le petit dernier que je viens de signer les Detroit Monuments, grandiose ! "
- "Mais ce sera du funk militant pour faire descendre les gens dans la rue et pas avec des fleurs, I see art as a weapon, and a weapon of revolution, pas mal cette phrase, faudra que je la ressorte pour mon ami Leroi, ça lui plaira !" Il finit par s'étouffer de rire et la situation aurait été alarmante si une jeune black sexy n'était pas intervenue rapidement.
Dis papa ça ressemble à quoi la "Clock Wise Revolution" ?
Les premières mesures vous prennent à la gorge. Pétrifié comme dans un cloître où sonnent les cloches de la révolution, ces dernières se transformant en un beat funky du diable noyé par des guitares psychés bandées comme des arcs, des voix enchanteresses et des nappes d'orgue thaumaturgiques : le sacré n'est jamais très loin ...
PS :
- "Ah ce salaud de Lenny Mayes, il nous a laissé tomber pour rejoindre cet efféminé de Tony Hester et les Dramatics, une bande de traites qui lèche le cul des blancs ! " Le boss qui était, cette fois ci, plus proche de l' infarctus que du rire, voyait ses rêves de révolution se terminer au bout de trois singles.
Clock Wise Revolution :
Nothing Left But Love :
Pour que l'histoire du fameux label Ghetto productions soit complète, il faut savoir que les Sunrise Movement enregistrèrent leur second 45 tours Running Wild (Ghetto Productions 003/004) :
Et que le dernier de cette grande lignée de trois 45 tours a été chroniqué là The Ghetto Friendship – Build It Up, Tear It Down/Pt. 2
/center]"Tiens, Charlie Parker ! Tous les pédés couleur farine ne jurent que par lui, et pourtant chaque fois qu'il souffle dans son saxo, c'est pour vous dire : Allez vous faire foutre, faces de craie, allez tous vous faire foutre !. Et eux, pendant ce temps là, ils font des conférences sur son génie torturé ! Si on lui disait : Charlie, mon fils, jette ton saxo et tu auras le droit de bousiller les dix premiers blancs que tu verras dans la rue !. Il flanquerait son instrument à la mer et il jouerait plus une note de sa vie. Plus une ! "
Amiri Baraka (Leroi Jones), Le métro fantôme, trad. E. Kahane.
- "J'aime bien la citation que tu cites, mec, même si ça vient de toi, face de craie ! Hey, gare à tes fesses !" Le boss du tout nouveau label Ghetto Productions, claquant des mains, se mit à rire à gorge déployée.
- "Non, sans dèc, Amiri Baraka est un grand homme pour nous les Blacks, c'est l'auteur de Black Art et du slogan : we want poems that kill, rien que pour ça y mérite le respect, mec " Le boss fronça les sourcils, serra les dents, et redevint sérieux.
- "Nous, enfin moi et les groupes que je manage, on veut faire la même chose mais dans le Funk : Funk et Black Revolution c'est y pas un beau mariage de raison, non ?" Il repartit de nouveau dans son rire cataclysmique.
- "Attends, crois moi coté funk mes groupes sont la crème de la crème, Sunrise Movement possède en Lenny Mayes un chanteur incroyable, The Ghetto Friendship sont superbes, et surtout le petit dernier que je viens de signer les Detroit Monuments, grandiose ! "
- "Mais ce sera du funk militant pour faire descendre les gens dans la rue et pas avec des fleurs, I see art as a weapon, and a weapon of revolution, pas mal cette phrase, faudra que je la ressorte pour mon ami Leroi, ça lui plaira !" Il finit par s'étouffer de rire et la situation aurait été alarmante si une jeune black sexy n'était pas intervenue rapidement.
Dis papa ça ressemble à quoi la "Clock Wise Revolution" ?
Les premières mesures vous prennent à la gorge. Pétrifié comme dans un cloître où sonnent les cloches de la révolution, ces dernières se transformant en un beat funky du diable noyé par des guitares psychés bandées comme des arcs, des voix enchanteresses et des nappes d'orgue thaumaturgiques : le sacré n'est jamais très loin ...
PS :
- "Ah ce salaud de Lenny Mayes, il nous a laissé tomber pour rejoindre cet efféminé de Tony Hester et les Dramatics, une bande de traites qui lèche le cul des blancs ! " Le boss qui était, cette fois ci, plus proche de l' infarctus que du rire, voyait ses rêves de révolution se terminer au bout de trois singles.
Clock Wise Revolution :
Nothing Left But Love :
Pour que l'histoire du fameux label Ghetto productions soit complète, il faut savoir que les Sunrise Movement enregistrèrent leur second 45 tours Running Wild (Ghetto Productions 003/004) :
Et que le dernier de cette grande lignée de trois 45 tours a été chroniqué là The Ghetto Friendship – Build It Up, Tear It Down/Pt. 2
