George Benson - In Flight
Posté : 27 nov. 2013 14:50
... pas un seul véritable sujet sur le guitariste à moustache sur le forum!!!
Voilà qui mériterait débat...
"Oui mais bon Benson, hein... C'est bien gentil mais bon, il a quand même fait beaucoup de soupe grand public. Les funkelecteurs sont en droit de demander plus. Les élites sont le moteur de notre société. La démagogie ne peut servir de programme."
"C'est un véritable skandal c'que vous dite là M'sieur Elkabbach, une injure au prolétariat funk! Et à tous les Georges de la planète au passage. Je vous prie de retirer vos paroles sur le champs, ou bien vous finirez votre émission impérialiste sans moi!"
Il a raison George. Pour quelques snobinards du groove, Benson, c'est "sympa mais sans plus", "trop courant", "pas assez cher", "trop entendu", "je suis passé à autre chose depuis longtemps", "mon oncle l'écoutait en boucle, ça m'a gavé"... Pour d'autres en revanche, qui vont ou allaient en brocante avec quelque menue monnaie en poche, qui réparaient minutieusement les bandes magnétiques de cassettes audio archi usées et mille fois écoutées, les nostalgiques du Pace, des autoradios et des après-midi dansantes, c'est un demi-dieu.
Et on comprend aisément pourquoi à l'écoute d'un de ses albums les plus marquants.
George Benson - In Flight (Warner BSK 2983, 1977) pochette gatefold
et une bonne trentaine de pressages différents sous tout formats...
Titres
A1 Nature Boy (Eden Ahbez) 5:58
A2 The Wind And I (Ronnie Foster) 5:04
A3 The World Is A Ghetto (M. Dickerson, C. Miller, H. Brown, H. Scott, L. Oskar, L. Jordan, S. Allen) 9:41
B1 Gonna Love You More (Morris Albert) 4:37
B2 Valdez In The Country (Donny Hathaway) 4:29
B3 Everything Must Change (Bernard Ighner) 8:07
Crédits
George Benson : chant, guitare solo
Stanley Banks : basse
Phil Upchurch : guitare rythmique, basse (B2, B3)
Harvey Mason : batterie
Ralph MacDonald : percussions
Jorge Dalto : clavinet, piano
Ronnie Foster : piano électrique, synthétiseur [Mini-Moog]
Ingénieur son assistant : Don Henderson
Mastering : Doug Sax
Mixage, enregistrement : Al Schmitt
Design : Mike Doud
Arrangements, direction d'orchestre : Claus Ogerman
Production assistant : Noel Newbolt
Production : Tommy LiPuma
Enregistré et mixé à Capitol Studios, Hollywood, August-November 1976
Master : The Mastering Lab, Hollywood
In Flight est le second album studio du divin moustachu chez Warner, le premier de sa discographie où l'on trouve plus de titres chantés que d'instrumentaux.
Après une carrière déjà bien remplie chez Verve, A&M et CTI, Benson était passé chez Warner dans l'espoir d'agrandir son public. Le doublage guitare scat était déjà sa marque de fabrique, mais il ne s'était aventuré dans des plages chantées que sur quelques titres épars de sa discographie CTI, et sur une seule piste de son premier album Warner, "This Masquerade". Le succès commercial et le Grammy award couronnant son interprétation l'auront sans doute encouragé dans cette voie. On connait la suite.
Le line-up, que l'on retrouve à peu de chose près sur ses premiers albums Warner, est un véritable all-star : Harvey Mason à la batterie, Stanley Banks à la basse, Upchurch à la guitare rythmique, Ralph McDonald au percu, Ronnie Foster et Jorge Dalto aux claviers.
Pour favoriser la montée en tension, on recommandera l'écoute (la réécoute, la millième écoute) en commençant par la face B.
Les deux faces sont constituées essentiellement de reprises, toutes plus réussies les unes que les autres : une version smooth et funky de "Gonna Love You More" du brésilien Morris Albert ("Feelings"), une reprise toute en coolitude de l'instrumental de Donny Hathaway "Valdez In the Country", une cover sur-orchestrée mais poignante du classique "Everything Must Change" de Bernard Ighner, que son compositeur interprétait trois ans auparavant sur l'album de Quincy Jones Body Heat. Avec un pont sublime de deux minutes en milieu de morceau.
La face A est tout simplement sublime, avec l'unique composition originale de l'album, l'instrumental "The Wind and I" de Ronnie Foster. Et surtout deux reprises d'anthologie.
Celle du classique jazz d'Eden Ahbez "Nature Boy" (popularisé par Nat King Cole), dans une version exceptionnelle et langoureuse à pleurer.
Puis l'impensable. Une cover du "World is a Ghetto" de War, tendue au possible, la seule à mon humble avis à rivaliser avec la version originale.
In Flight porte bien son nom. On éprouve à son écoute une expérience unique de lévitation musicale. Un véritable tour de magie.
Gonna Love You More
Valdez in the Country
Everything Must Change
Nature Boy
The Wind and I
The World Is a Ghetto
Voilà qui mériterait débat...
"Oui mais bon Benson, hein... C'est bien gentil mais bon, il a quand même fait beaucoup de soupe grand public. Les funkelecteurs sont en droit de demander plus. Les élites sont le moteur de notre société. La démagogie ne peut servir de programme."
"C'est un véritable skandal c'que vous dite là M'sieur Elkabbach, une injure au prolétariat funk! Et à tous les Georges de la planète au passage. Je vous prie de retirer vos paroles sur le champs, ou bien vous finirez votre émission impérialiste sans moi!"
Il a raison George. Pour quelques snobinards du groove, Benson, c'est "sympa mais sans plus", "trop courant", "pas assez cher", "trop entendu", "je suis passé à autre chose depuis longtemps", "mon oncle l'écoutait en boucle, ça m'a gavé"... Pour d'autres en revanche, qui vont ou allaient en brocante avec quelque menue monnaie en poche, qui réparaient minutieusement les bandes magnétiques de cassettes audio archi usées et mille fois écoutées, les nostalgiques du Pace, des autoradios et des après-midi dansantes, c'est un demi-dieu.
Et on comprend aisément pourquoi à l'écoute d'un de ses albums les plus marquants.
George Benson - In Flight (Warner BSK 2983, 1977) pochette gatefold
et une bonne trentaine de pressages différents sous tout formats...
Titres
A1 Nature Boy (Eden Ahbez) 5:58
A2 The Wind And I (Ronnie Foster) 5:04
A3 The World Is A Ghetto (M. Dickerson, C. Miller, H. Brown, H. Scott, L. Oskar, L. Jordan, S. Allen) 9:41
B1 Gonna Love You More (Morris Albert) 4:37
B2 Valdez In The Country (Donny Hathaway) 4:29
B3 Everything Must Change (Bernard Ighner) 8:07
Crédits
George Benson : chant, guitare solo
Stanley Banks : basse
Phil Upchurch : guitare rythmique, basse (B2, B3)
Harvey Mason : batterie
Ralph MacDonald : percussions
Jorge Dalto : clavinet, piano
Ronnie Foster : piano électrique, synthétiseur [Mini-Moog]
Ingénieur son assistant : Don Henderson
Mastering : Doug Sax
Mixage, enregistrement : Al Schmitt
Design : Mike Doud
Arrangements, direction d'orchestre : Claus Ogerman
Production assistant : Noel Newbolt
Production : Tommy LiPuma
Enregistré et mixé à Capitol Studios, Hollywood, August-November 1976
Master : The Mastering Lab, Hollywood
In Flight est le second album studio du divin moustachu chez Warner, le premier de sa discographie où l'on trouve plus de titres chantés que d'instrumentaux.
Après une carrière déjà bien remplie chez Verve, A&M et CTI, Benson était passé chez Warner dans l'espoir d'agrandir son public. Le doublage guitare scat était déjà sa marque de fabrique, mais il ne s'était aventuré dans des plages chantées que sur quelques titres épars de sa discographie CTI, et sur une seule piste de son premier album Warner, "This Masquerade". Le succès commercial et le Grammy award couronnant son interprétation l'auront sans doute encouragé dans cette voie. On connait la suite.
Le line-up, que l'on retrouve à peu de chose près sur ses premiers albums Warner, est un véritable all-star : Harvey Mason à la batterie, Stanley Banks à la basse, Upchurch à la guitare rythmique, Ralph McDonald au percu, Ronnie Foster et Jorge Dalto aux claviers.
Pour favoriser la montée en tension, on recommandera l'écoute (la réécoute, la millième écoute) en commençant par la face B.
Les deux faces sont constituées essentiellement de reprises, toutes plus réussies les unes que les autres : une version smooth et funky de "Gonna Love You More" du brésilien Morris Albert ("Feelings"), une reprise toute en coolitude de l'instrumental de Donny Hathaway "Valdez In the Country", une cover sur-orchestrée mais poignante du classique "Everything Must Change" de Bernard Ighner, que son compositeur interprétait trois ans auparavant sur l'album de Quincy Jones Body Heat. Avec un pont sublime de deux minutes en milieu de morceau.
La face A est tout simplement sublime, avec l'unique composition originale de l'album, l'instrumental "The Wind and I" de Ronnie Foster. Et surtout deux reprises d'anthologie.
Celle du classique jazz d'Eden Ahbez "Nature Boy" (popularisé par Nat King Cole), dans une version exceptionnelle et langoureuse à pleurer.
Puis l'impensable. Une cover du "World is a Ghetto" de War, tendue au possible, la seule à mon humble avis à rivaliser avec la version originale.
In Flight porte bien son nom. On éprouve à son écoute une expérience unique de lévitation musicale. Un véritable tour de magie.
Gonna Love You More
Valdez in the Country
Everything Must Change
Nature Boy
The Wind and I
The World Is a Ghetto